Les cloches dans les livres d'enfants

Rappel du premier message :

En l'honneur de Quasimodo, ce sujet est dédié aux cloches qui tintent dans les pages de nos livres favoris.

Sonnez, clairs carillons!

Non, effectivement: Ding, Dong, tremblez, bonnes gens! Le sinistre Mick Tagard s'est évadé! Fermez à double tour vos portes et vos volets!

mais si, elles sont évoquées dans le 1er message de Sree

Sree, la couverture, comme je le mentionnais pour les illustrations intérieures, est bien elle aussi l’œuvre de Paul Durand . Je suis désolée pour la mauvaise qualité de l'image, ce n'est pas un scan mais la reproduction d'une illustration sur Internet et je ne réussis pas à faire mieux ! j'ai ce livre quelque part, mais comme je suis dans une période d'intense remplissage de cartons je ne le retrouverai peut-être pas avant quelques semaines... ou quelques mois. 
Je l'avais bien aimé mais quelle part y prenait la beauté des illustrations ? l'histoire est "champêtre", sentimentale et gentillette - comme un livret d'opérette ! - mais le grand talent de Paul Durand donne du charme aux personnages, en particulier à Serpolette, l'enfant trouvée...
L'auteur de l'adaptation cité en couverture est Olivier de Villas (?) sinon à l'origine c'est un opéra-comique - que je ne connais pas du tout par ailleurs - de Robert Planquette, sur un livret de Clairville et Charles Gabet, créé à Paris en 1877 (source Wiki).

Je sais seulement qu'on y trouve ce refrain immortel :

Va petit mousse
Où le vent te pousse

Et voici la légende qui a inspiré cette opérette - et qui rejoint le sujet - mais j'avoue ne plus savoir quelle part elle tient dans l'histoire :

http://colleges.ac-rouen.fr/manneville/eleves/spip.php?article55

Sree, je t'envoie un mp demain

Pat a écrit:

mais si, elles sont évoquées dans le 1er message de Sree

Ouups! désolé, Sree!

@Mouette : C'est là une foule d'infos que tu me donnes sur cet ouvrage paru en IB et illustré par le si talentueux Paul DURAND. Pour l'image, je me doutais bien qu'elle n'était pas de toi, tu n'as donc pas à t'excuser  Et un grand merci pour toutes ces explications détaillées, gentille alouette Mouette ! 

@Caribou : Mais il n'y a vraiment pas de quoi ! A propos, je ne savais pas que les caribous partageaient le même goût des ours pour le miel  (même s'il y a ours dans caribous  ).

Et si l'on veut remonter très loin dans l'enfance, jusqu'aux comptines, on a tous dans l'oreille et la mémoire ce pauvre moinillon trop endormi pour sonner les matines, sonner les matines...

@Mouette : Ah oui ! le fameux Frère Jacques ! On ne saurait oublier cette chansonnette populaire qui rime avec notre prime enfance et que l'on a apprise parmi tant d'autres à l'école maternelle. Eh bien, voilà que je viens de remonter d'un coup près de trente ans en arrière, en lisant ton post et au souvenir de cette comptine ! Bref... je vous mets le scan d'un livre qui ne s'adresse pas particulièrement aux enfants, mais dont les idées futées devraient tout de même leur plaire, car s'agissant de la fête de Pâques :

Merci Sree, et ta belle cloche en chocolat dans son écrin de verdure me donne - déjà - une immense envie de printemps... en attendant je m'en vais voir les progrès de l'automne en Bretagne. Bonne semaine et amitiés à tous !

Bonnes vacances mouette, 

mouette a écrit:

Merci Sree, et ta belle cloche en chocolat dans son écrin de verdure me donne - déjà - une immense envie de printemps... en attendant je m'en vais voir les progrès de l'automne en Bretagne. Bonne semaine et amitiés à tous !

Ayant passé la journée d'hier à ratisser les feuilles mortes, je te confirme que l'automne a jeté l'ancre dans la péninsule, que ta candidature sera examinée avec bienveillance, et ton aide appréciée...

La cloche du prince Paul du livre d'Hitchcock: Une araignée appelée a régner. Une belle histoire, comme toutes celles de la série.

Très belle cloche! Merci Joy

@Joy : Superbe illustration en effet ! Merci pour le partage

Bravo Joy !

Voici le scan d'un gag issu d'un "Boule et Bill" de ma collection :

Bravo Sree !   J'aime bien aussi Boule et Bill ;-)

Et là, on parle d'une cloche, même si on ne la voit pas :

Merci beaucoup Joy, pour tes souhaits et pour ce beau drapeau gwenn ha du claquant au vent ! merci aussi Caribou pour ton offre d'embauche, mais en ce moment le plus clair de mon temps se résume à des occupations moins "toniques" du genre tri - parfois difficile -, cartons, cageots et autres sacs poubelles... et j'ai appris par cœur, non les tables de multiplication, mais les horaires de la déchetterie et du dépôt pour Emmaüs... ainsi va la vie !

Sinon la mer est toujours aussi... mer-veilleuse et j'aime beaucoup moi aussi la cloche découverte par Joy, belle précision du dessin !

Merci pour ce joli scan, Sally. Il me rappelle que la cloche fait partie intégrante de la vie d'un écolier dont elle rythme les journées : à la maison, elle retentit pour annoncer l'heure du déjeuner, du goûter ou du dîner... du moins, c'est le cas dans nos livres ! A l'école, c'est le signal du rassemblement matinal, du début et de la fin des cours ou de la récré.

Merci pour ces nouvelles cloches.
Au son des cloches, on passe donc des vacances à la montagne à la rentrée des classes. Bien vu!

Merci Sree, pour ce beau scan de Boule et Bill, j'aime aussi beaucoup cette BD.
Et merci Sally pour cette belle illustration,

Le jeu de recherche continue...

Pas d'images cette fois, mais en guise de compensation, un texte, que j'ai trouvé très beau et que je vous recopie pour le plaisir. Il est extrait de "Le petit passeur du lac" de Paul-Jacques BONZON.

"(...) Aujourd'hui, notre campanile est encore plus beau que d'habitude."
Paolo sourit, très fier, lui aussi, de cette merveille qui faisait la gloire du petit village de Solbiello. En France, le mot campanile est presque inconnu. En Italie, il désigne de hautes tours blanches souvent accolées aux églises, parfois isolées, et qui abritent les campane c'est-à-dire les cloches. Il en est de merveilleux, comme ceux de Venise et de Florence. Celui de Solbiello, un chef-d'oeuvre de grâce et d'élégance, attirait chaque année d'innombrables touristes que des autocars déversaient sur la place du village."

Sree,
l'image du campanile est justement sur la couverture du livre en B.R du moins.
pour trouver l'image chercher sur le site de serge  .

Voilà la couverture dont parle Hervé et où l'on voit le fameux campanile :





Jacques POIRIER a réalisé pour cet ouvrage des illustrations absolument sublimes et qui s'accordent à merveille avec le récit de BONZON.

Merci pour cette belle illustration, Sree,

Je me suis amusé à chercher d'autres cloches dans les livres d'enfants. Le passage que voilà, je l'ai trouvé dans "Le traîneau de Manuela" de Marguerite THIEBOLD (collection IB). 

Aussitôt, le groupe se mit en branle à travers la forêt, détachant, au passage sous les arbres, des plaques de neige durcie qui retombaient sur les épaules et les cheveux des promeneurs. On entendait alors des petits cris d'effroi vite transformés en rires.
  Le chemin jusqu'au lac Vert était aisé. Ils l'atteignirent bientôt et s'arrêtèrent sur la rive.
  « Vous voyez, le lac Vert ne mérite pas son nom en hiver puisqu'il est aussi blanc que le reste du paysage. Mais, en été, il est vraiment vert à cause de tous ces sapins qui le bordent. C'est un lieu de promenade pour tous les estivants. Quand personne ne vient ici, c'est encore plus beau! » acheva Manuela qui se baissa et creusa avec ses doigts dans la neige pour en retirer une pierre.
  Elle la lança avec force sur la glace qui se brisa. L'eau sombre s'agita entre les bords déchiquetés.
  « Écoutez! conseilla encore l'adolescente, l'air mystérieux. Vous allez surprendre le secret du lac Vert.
  - Je l'entends! s'écria Tonio avec ravissement. C'est une cloche qui sonne, qui sonne... »
  Les deux jeunes filles parurent intriguées.
  « Que veut-il dire?
  - Je vais vous raconter la légende de la cloche, fit Manuela avec sérieux. C'est une histoire étrange... Il y a longtemps, bien longtemps, vivait à Saint-Jean-le-Bas un vieux fondeur de cloches. Il habitait dans la maison basse derrière l'église. Sa renommée s'étendait au loin. On venait de toutes les régions de France pour lui commander des cloches. Il en fondait des lourdes et des légères. Chacune d'elles avait un son différent, des éclatants et des doux, des graves et des aigus. Un jour, il en fit une toute petite pour un tout petit clocher, si belle, si belle qu'il ne voulut jamais s'en séparer. On raconte que pour fondre cette cloche-là, il avait pris de l'or et de l'argent, et que c'était pour ça qu'elle tintait merveilleusement. Alors, pendant une nuit d'hiver, des hommes qui la convoitaient vinrent avec un traîneau tiré par deux chevaux. Ils volèrent la cloche et l'emportèrent. Mais leurs chevaux prirent peur en passant près du lac, ils s'emballèrent, le traîneau versa, et la cloche disparut au fond de l'eau. Les voleurs s'enfuirent, effrayés.

Et pour compléter l'extrait ci-dessus, une illustration pleine-page couleur :