Le mystère de la grotte aux sirènes

Là encore je suis surpris que ce sujet n'existe pas. Si j'avais mal regardé, qu'un modérateur n'hésite pas à fusionner les sujets 

Un énorme coup de coeur pour moi, d'autant plus que c'est le tout premier titre des Mystère que j'avais lu enfant, celui qui m'avait fait tomber dans la marmite de la lecture ... et spécialement dans celle d'Enid Blyton !



Je ne rajouterai pas la couverture de l'édition en IB, couverture que je trouve laide à souhait   Certes un des membres de ce forum (Pat ?, François ?, Montperdu ?) avait (à juste titre) noté que sur la couverture de la BR, la position du cou du garçon dessiné était peu réaliste (le héros aurait plutôt dû travailler au Galliano Circus  ). Passons !

Résumé :
Ce garçon déguisé en pirate et qui a l'air si féroce sera-t-il un ennemi ?
Au contraire, Ben le Pirate ne demande qu'à partager ses secrets avec ses nouveaux compagnons de jeu, Willy, Doris et Marion. Tous quatre s'enfoncent joyeusement dans la mystérieuse Grotte aux Sirènes, dont personne à part eux ne connaît plus l'accès.
Personne ? C'est du moins ce qu'ils croient jusqu'à l'apparition d'un canot automobile conduit par des individus suspects.
Les jeunes pirates pour rire vont avoir besoin de tout leur sang-froid ! Car leur jeu palpitant va se transformer vite en une passionnante, mais perilleuse aventure ! ...

Nul doute qu'un enfant qui tombe sur ce livre ne puisse y rester insensible ! C'est d'ailleurs pour cela que ce sera le prochain titre que je lirai à mes élèves !
Certes on pourrait reprocher au noeud de l'intrigue d'être très voisin de celui du Mystère de la Roche percée, mais l'ingrédient "pirate" constitue quand même une différence notable me semble-t-il.
Cette fois-ci l'aventure est clairement située en Angleterre (on y parle de Brighton) et non transposée en Bretagne comme c'est souvent le cas (Cd5 notamment).
Pour une fois, pas d'animal de compagnie ... 

J'ai eu grand plaisir à relire cette aventure dont je n'avais gardé que le sel 

Merci Monsieur X, je n'ai jamais lu (ni vu ?) ce livre, mais tu m'as mis l'eau - de mer - à la bouche... ce qui ne signifiera pas boire la tasse, ou alors de rhum !

Je me souviens dune couverture et d'une histoire de ce genre mais je confonds peut-être avec Cricketto dans l'île mystérieuse



Il était question de nageurs de combat et d'une mine magnétique annoncés dans un poème énigmatique :


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Je l'ai lu gamine celui-ci et j'avais a-do-ré! Le seul 'Mystère' à ce jour que j'ai toujours trimballé avec moi dans tous mes déménagements... Il faudrait que je le relise par contre

Il me semble qu'on avait déjà parlé de ce titre à propos du dessin de la couverture, et plus spécialement la torsion du cou du jeune garcon mais je ne sais plus où...

Anne a écrit:

Il me semble qu'on avait déjà parlé de ce titre à propos du dessin de la couverture, et plus spécialement la torsion du cou du jeune garcon mais je ne sais plus où...

Absolument, et moi non plus je ne me souviens plus où. Il me semble juste que ce n'était il n'y a pas si longtemps...

Monsieur X a écrit:

Certes on pourrait reprocher au noeud de l'intrigue d'être très voisin de celui du Mystère de la Roche percée, mais l'ingrédient "pirate" constitue quand même une différence notable me semble-t-il.

Je corrige ce que je disais :
Au vu des dates d'éditions, c'est le mystère de la roche percée (1944) qui a "recopié" le noeud de l'intrigue du mystère de la Grotte aux Sirènes (1943). Pas le contraire.
Ce qui ne fait que grandir la qualité de cette aventure 

Monsieur X a écrit:

Anne a écrit:

Il me semble qu'on avait déjà parlé de ce titre à propos du dessin de la couverture, et plus spécialement la torsion du cou du jeune garcon mais je ne sais plus où...

Absolument, et moi non plus je ne me souviens plus où. Il me semble juste que ce n'était il n'y a pas si longtemps...

Là : DESSINS IMPOSSIBLES

Bravo Sree!

Oui, merci Sree 

Sinon une question :
Quelqu'un sait-il pourquoi Enid Blyton a écrit ce livre sous pseudonyme ? (ainsi que Le mystère des sept coffres d'ailleurs). Tous deux en 1943...

Je précise ma question : Je comprends la démarche qu'ont suivi de nombreux auteurs, publier des romans sous pseudonymes, soit parce qu'ils doutaient du succès de leurs livres, soit car les ouvrages étaient polémiques, soit (dans des temps plus anciens) car ils étaient interdits de publication sous leur nom propre, et il doit bien avoir d'autres raisons.
Quelle était la motivation d'Enid Blyton qui avait déjà publié plusieurs titres sous son nom propre avant (au moins depuis 1938) ?

Monsieur X a écrit:

Oui, merci Sree 

Sinon une question :
Quelqu'un sait-il pourquoi Enid Blyton a écrit ce livre sous pseudonyme ? (ainsi que Le mystère des sept coffres d'ailleurs). Tous deux en 1943...

Je précise ma question : Je comprends la démarche qu'ont suivi de nombreux auteurs, publier des romans sous pseudonymes, soit parce qu'ils doutaient du succès de leurs livres, soit car les ouvrages étaient polémiques, soit (dans des temps plus anciens) car ils étaient interdits de publication sous leur nom propre, et il doit bien avoir d'autres raisons.
Quelle était la motivation d'Enid Blyton qui avait déjà publié plusieurs titres sous son nom propre avant (au moins depuis 1938) ?

La réponse à ta question, je l'ai trouvée dans un article publié sur le Net : cliquer ici : http://crickhollowbooks.com.au/blog/2013/12/12/enid-blyton-and-the-mary-pollock-subterfuge/

A toutes fins utiles, j'ai traduit l'article en question en français :


LE 12 DÉCEMBRE 2013 -  LAISSER UN COMMENTAIRE

Je me rappelle avec clarté avoir déniché ce bouquin et m’être marré en l’ouvrant à la page de titre. C’était à l’occasion du nettoyage annuel de la bibliothèque auquel je me livrais, qu'il me tomba sous la main et qu’il me fit sourire une deuxième fois. Comme on peut le voir, l’ancien propriétaire avait barré avec emphase le nom de l’auteur « Mary Pollock » et avait soigneusement inscrit au crayon « Enid Blyton », sans oublier de tracer le fameux double trait en dessous de la lettre « d » à Enid.    

Dans les années 1940, la maison d’édition d’outre-Manche George Newnes publia deux livres sous le nom de Mary Pollock, intitulés Three Boys and a Circus pour l’un, et The Children of Kidillin(1) pour l’autre. Ces deux ouvrages connurent tant de succès qu’ils interpellèrent un chroniqueur qui fit la remarque suivante : « Enid Blyton ferait mieux de s’en tenir à ses lauriers. »

C'était bien entendu Enid Blyton, qui écrivait sous son pseudonyme composé de son nom marital de Pollock et de son second prénom Mary. Le rationnement qu’imposait la guerre dans le commerce du papier faisait qu’Enid était obligée d’envoyer ses manuscrits à plusieurs maisons d’édition. Par contre, ceux de ses livres qui paraissaient sous le nom de Mary Pollock étaient publiés chez son éditeur principal Newnes ; aussi ce procédé n’avait selon toute vraisemblance pas pour but unique de réaliser des économies de papier seulement. Il est plus probable qu’Enid était curieuse de voir quel accueil serait réservé à ces livres sans que ses nom et prénom figurassent sur les couvertures.  

Pour se vendre, les titres en question se vendirent. Seulement, les jeunes lecteurs ne furent pas dupes. Ils eurent tôt fait de découvrir qu’il s’agissait là de leur Enid Blyton à eux. Du coup, c’était à qui écrirait des lettres de plainte aux éditeurs, mais aussi à Enid elle-même. Toute cette histoire donna lieu à un tel charivari, que les éditeurs finirent par décider de les rééditer sous le nom, cette fois, d’Enid.  

Six livres en tout furent publiés sous le nom de Mary Pollock entre 1940 et 1943. On peut trouver ces titres sur le site Web de "The Enid Blyton Society".

- Traduit de l'anglais par Sreekrishnan SRINIVASAN, le 23/11/2016.

(1) Titres non traduits en français. [NdT]
* Stoney, Barbara, Enid Blyton, Tempus 2006. Cet ouvrage est inédit en France. [NdT]

Très intéressant! Merci Sree.

Deux fois merci Sree : pour la réponse ... et pour la traduction 

@Anne et Monsieur_X : Mais je vous en prie. Tout le plaisir a été pour moi.

La traduction de ce même article (celui que j'ai postée plus haut) est désomais dispo sur le site de Serge. Cliquer sur le lien : http://serge-passions.fr/mary_pollock.htm

Si la traduction ne s'affiche pas du premier coup, réactualiser la page.

Bonne lecture ou relecture !!