Livres d'enfants Livres d'Enid Blyton, Paul-Jacques Bonzon, Anthony Buckeridge... |
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Admin-Serge Admin
Nombre de messages : 9661 Age : 74 Localisation : Normandie - Cotentin - Cherbourg Date d'inscription : 18/03/2006
| Sujet: Un amateur de Blyton Mar 16 Oct 2007 - 8:09 | |
| Rappel du premier message :J'ai reçu un joli texte d'un amateur collectionneur de Blyton... Il explique sa découverte du Club des cinq... Le voici : Lorsque j'étais enfant mon frère et moi passions toutes nos vacances à la campagne auprès de nos grand-parents maternels. Les journées s'écoulaient alors paisiblement loin du tumulte de la vie quotidienne. Pendant ces vacances le temps s'arrêtaient pour ne laisser qu'un doux et agréable plaisir de vivre. La journée nous nous promenions dans la campagne quand le temps était clément. Dans le cas contraire nous restions bien au chaud dans la cuisine enivrés par la bonne odeur de feu de bois que dégageait la vieille cuisinière en fonte. Nos journées étaient si calmes... dehors sous les pins et noyers ou dedans calfeutrés dans la douce chaleur de l'unique pièce chauffée. Les activités champêtres et les goûters au lait chaud et à la confiture de myrtille suffisaient à notre bonheur. Nos grand-parents habitaient une vieille bâtisse de pierre blanche. Le confort moderne n'avait que très peu investi les lieux. L'eau arrivait dans la maison par un unique robinet à côté de la fenêtre de la cuisine et l'électricité n'était installée que pour les luminaires pendus aux poutres. Il n'y avait pas de chauffage central. Seule la cuisine était chauffée dans la journée par cet énorme machine qu'était la vieille cuisinière. Le soir après une tisane arrosée de miel tout le monde montait au lit. Il fallait pour cela emprunter un escalier de bois roux, raide comme une échelle. A l'étage se trouvait trois grandes pièces: le grenier et deux vastes chambres. Arrivés en haut notre grand-père rejoignait la chambre où il dormait en temps normal avec ma grand-mère. Cette dernière le suivait pour lui souhaiter une bonne nuit. La politesse accomplie elle nous rejoignait dans l'immense chambre où elle dormait avec nous quand nous étions en vacances. D'abord elle fermait les volets. Il y avait la fenêtre qui s'ouvrait sur l'imposante et majesteuse silhouette sombre d'un chêne vert. Enfin il y avait l'autre fenêtre par laquelle on apercevait les murs de l'ancienne étable surmontée d'une grange. Surtout on pouvait voir au loin sur sa hauteur le vieux village et l'on entendait souvent l'échos des cloches. Nous étions tous tremblants dans cette vaste pièce glaciale où il ne faisait bon qu'en été. Mon frère et moi nous nous deshabillions pour se serrer vite dans les draps de nos lits. Notre grand-mère avait toujours pris soin de monter quelques minutes avant nous pour bien border les couvertures, mettre en place les édredons de plume et surtout disposer au fond du lit sous les draps une bouillote en terre cuite remplie d'eau chaude sur laquelle nous appuyions nos orteils frigorifiés. Quant à elle, elle s'approchait de nos lits et le parquet de chataîgner faisait l'échos de ces pas en émettant quelques grincements de vieillesse. Mon frère et moi contemplions les formes étranges que dessinaient les noeuds du bois sur les poutres alignées du plafond. En réalité nous attendions avec impatience ce moment... celui de l'histoire. Notre gand-mère s'approchait et s'asseyait entre nos deux lits. Un jour elle avait sorti d'une des deux vieilles armoires qui garnissaient la vaste chambre un carton rempli de vieux livres de la bibliothèque rose qui appartenaient à notre mère. Ce jour là le premier qu'elle piocha fut le Club des Cinq et les papillons. L'histoire commença alors à m'être contée. La voix de ma mamy me transportait dans un monde imaginaire fait de landes verdoyantes et brumeuses au milieu desquelles cinq personnages vivaient l'aventure de leur vie... Il suffisait que j'entende le bruit des chouettes déambulant sous la toiture sur le plafond de bois pour que le mystère vienne envahir la pièce. Nous avions droit, mon frère et moi, à plusieurs chapitres chaque soir. Blottis, pelotonnés, rencognés sous nos épaisses couvertures, le Club des Cinq venait à nous et le mystère de la ferme aux papillons envahissaient la grande chambre. Cette histoire nous fut contée et à nouveau contée de nombreuses fois. Bien au chaud sous l'édredon, accompagné de ma bouillote, entraîné dans de palpitantes aventures et rechauffé par la voix de ma mamy ces moments là font partie des meilleurs de ma vie. Depuis le Club des Cinq reste mon livre favori pour toutes ces heures de délicieux bonheur. J'ai invité ce nouveau Cédric a venir nous rejoindre... Attendons... Bien des points communs avec la maison ou je passais mes vacances, pièce froide et non chauffée, le frère, la campagne, les édredons... |
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Auteur | Message |
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Michel Album rose
Nombre de messages : 23 Age : 70 Localisation : Auvergne Date d'inscription : 23/01/2007
| Sujet: Re: Un amateur de Blyton Sam 27 Oct 2007 - 13:12 | |
| - mina a écrit:
- Voilà qui est intéressant. Je suppose que c'est probablement des gens de la vieille noblesse et la noblesse qui possède encore beaucoup d'argent, pas juste le nom commençant par 'de' ou 'des' ou 'd'' qui ont des domestiques plein temps à la maison. Comme je l'ai dit une fois je ne connais personellement persone dans ce cas là dans le monde occidental. Bien entendu, la famille de la maison blanche ou bien les familles hollywoodienes de Beverley Hills doivent avoir beaucoup de domestiques...Mais bon, c'est un milieu très éloigné du mien et du commun des mortels.
Par contre, je sais que c'est encore assez courant dans certains pays où la main d'oeuvre est très bon marché, que des familles de la classe moyenne haute et en fait même moyenne tout court, peuvent se permettre d'avoir 3, 4, 5 ou même 6 domestiques, qui viennent travailler chez eux 5 jours de la semaine. Ils en auront même un ou deux qui vivent chez eux. Dans les années 40 et 50 la main d'oeuvre en Occident devait être relativement bon marché. N'est-ce pas Serge et Michel? Autre chose dans les livres de Enid B.: les mères de famille ne travaillent pas hors de la maison, sauf dans des cas exceptionels. Par example, dans les 'Adventure series', Mme Lefèvre est veuve et elle travaille pour subvenir aux besoins de sa famille. Les mères de famille qui ne travaillent pas sont un groupe en voie de disparition, tout au moins ici au Canada. J'en connais très peu dans cette situation. De nos jours, ce cerait très difficile pour une famille de survivre avec un seul salaire, à moins que ce soit un salaire TRES élevé. Je pense que ça doit être de même en France, n'est-ce pas? Comment pouvait on survivre dans l'ancien temps avec un seul salaire? Les femmes ne devenaient pas déprimées de rester tout le temps à la maison? Je serais particulièrement interessée d'entendre les avis et explications des ainés de ce forum. Serge, Michel, ... je suis à l'écoute. Je crois que tu te fais quelques illusions sur la richesse des aristocrates à notre époque. Les vrais nobles (pas ceux qui ont frauduleusement rajouté une particule à un nom totalement roturier) ne sont généralement pas très fortunés. J'ai par exemple pour collègue de travail une persone dont la noblesse attestée remonte au XIVème siècle et qui vit comme moi de son simple traitement de fonctionnaire. Sa noblesse se résume à quelques pans de murs, ultimes vestiges d'un château totalement en ruines et inhabitable depuis au moins deux siècles. Il prend du reste la chose avec beaucoup d'humour et ne s'en soucie guère. inutile de te dire que le personnel de maison ne l'encombre guère...! Je crois qu'actuellement l'argent s'est réfugié dans d'autres sphères plus proches du monde des affaires et du show biz... Pour ce qui est de l'absence de profession de la plupart des personnages féminins adultes des CD5, je crois que les romans d'Enid Blyton sont représentatifs d'une époque où peu de femmes travaillaient. Effectivement les temps ont changé. Une chose m'a toujours étonnée, même enfant. Je me suis toujours demandé à quoi tante Cécile, en l'absence de sa fille et de ses neuveux (en pension) pouvait bien occuper sa cuisinière. |
| | | mina Galaxie
Nombre de messages : 1186 Age : 61 Localisation : Vancouver, Canada Date d'inscription : 08/07/2007
| Sujet: Re: Un amateur de Blyton Dim 28 Oct 2007 - 19:33 | |
| Si ma mémoire est bonne, Maria était à la fois cuisinière et femme de ménage. Donc, elle aidait toujours pour le ménage, et pour ça il y a toujours de quoi faire. Mais c'est sur qu'il y avait moins à faire pendant l'année quand les enfants étaient en pension que pendant les vacances. Une autre particularité: les parents ou gardiens de nos héros sont très, et en fait je dirais même trop, à cheval sur la pontualité. Il faut absolument que les enfants soient à l'heure pour les heures de repas. Ils sont grondés et même punis si ils sont en retard. Je me souviens que même, les parents de Pip et Betsy (dans la série 'mystère') avaient le système de cloche pour les avertir de venir à table et je trouve ça drôle! C'est comme à l'école. J'apprécie la ponctualité, mais à tel point, c'est exagéré! Je ne pense pas non plus, mais je pourais me tromper, que c'est quelque chose de l'époque. Je pense que ce doit être un trait de caractère d'Enid Blyton. |
| | | fan_indien Galaxie
Nombre de messages : 4941 Age : 43 Localisation : Libreville, Gabon Date d'inscription : 21/03/2006
| Sujet: Re: Un amateur de Blyton Lun 29 Oct 2007 - 12:17 | |
| - mina a écrit:
- Voilà qui est intéressant. Je suppose que c'est probablement des gens de la vieille noblesse et la noblesse qui possède encore beaucoup d'argent, pas juste le nom commençant par 'de' ou 'des' ou 'd'' qui ont des domestiques plein temps à la maison. Comme je l'ai dit une fois je ne connais personellement persone dans ce cas là dans le monde occidental. Bien entendu, la famille de la maison blanche ou bien les familles hollywoodienes de Beverley Hills doivent avoir beaucoup de domestiques...Mais bon, c'est un milieu très éloigné du mien et du commun des mortels.
Par contre, je sais que c'est encore assez courant dans certains pays où la main d'oeuvre est très bon marché, que des familles de la classe moyenne haute et en fait même moyenne tout court, peuvent se permettre d'avoir 3, 4, 5 ou même 6 domestiques, qui viennent travailler chez eux 5 jours de la semaine. Ils en auront même un ou deux qui vivent chez eux. Dans les années 40 et 50 la main d'oeuvre en Occident devait être relativement bon marché. N'est-ce pas Serge et Michel? Autre chose dans les livres de Enid B.: les mères de famille ne travaillent pas hors de la maison, sauf dans des cas exceptionels. Par example, dans les 'Adventure series', Mme Lefèvre est veuve et elle travaille pour subvenir aux besoins de sa famille. Les mères de famille qui ne travaillent pas sont un groupe en voie de disparition, tout au moins ici au Canada. J'en connais très peu dans cette situation. De nos jours, ce cerait très difficile pour une famille de survivre avec un seul salaire, à moins que ce soit un salaire TRES élevé. Je pense que ça doit être de même en France, n'est-ce pas? Comment pouvait on survivre dans l'ancien temps avec un seul salaire? Les femmes ne devenaient pas déprimées de rester tout le temps à la maison? Je serais particulièrement interessée d'entendre les avis et explications des ainés de ce forum. Serge, Michel, ... je suis à l'écoute. Je crois Mina par "dans certains pays où la main d'oeuvre est très bon marché", tu fais sans doute allusion aux Indes ! Et tu n'auras pas tort... Effectivement, chez nous, les employés de maison (cuisinière, femme de ménage, chauffeur, gardien) touchent des gages. Il est tout à fait normal pour un ménage aux moyens modestes, de s'offrir une domestique. Comme l'a dit Mina, soit elle loge chez ses employeurs, soit elle passe chaque jour à l'heure fixée par ceux-ci, fait son travail puis s'en va, pour revenir le lendemain. Personnellement, nous n'avons ni domestique, ni chauffeur : normal ! pour une toute petite famille comme la nôtre, (mes parents et moi nous constituons à nous tout seuls notre famille !), les travaux du ménage n'exigent pas de domestique : maman fait la cuisine, pour la lessive et la vaisselle, les appareils électroménagers sont là ! Pour nettoyer le sol, nous n'avons pas d'aspirateurs (à quoi bon, puisque le parquet est en mosaïque à motifs), il suffit donc de donner un coup de balai et de récurer le plancher à l'aide d'une serpillière ! Quant à la voiture, je la conduis moi-même et j'adore ça ! |
| | | mina Galaxie
Nombre de messages : 1186 Age : 61 Localisation : Vancouver, Canada Date d'inscription : 08/07/2007
| Sujet: Re: Un amateur de Blyton Lun 29 Oct 2007 - 18:20 | |
| Effectivement Sree, l'Inde est un des pays auquels je faisais allusion. Mais également le Bengladesh, certains pays d'Amérique Latine, les Philippines, certains pays d'Afrique etc. Je connais des Indiens qui lors de leur retour des Indes après 2 ou 3 mois de vacances, me disent combien la vie était belle, car ils n'ont pas eut besoin ni de cuisiner et ni de nettoyer quoi que ce soit. Ils avaient loué une villa et engagé des domestiques pour cette période de temps. Vu qu'ils avaient emmené avec eux des dollars Canadiens, ils ont pu se permettrent tout ça à un prix bien raisonable. Moi, il me semble que c'est quand-même risqué d'avoir plusieurs domestiques: on pourrait tomber sur une 'famille Friot' qui vole à droite et à gauche tout comme on pourrait tomber sur quelqu'un d'hônnete comme Maria! La nature humaine, quoi... |
| | | fan_indien Galaxie
Nombre de messages : 4941 Age : 43 Localisation : Libreville, Gabon Date d'inscription : 21/03/2006
| Sujet: Re: Un amateur de Blyton Lun 29 Oct 2007 - 19:27 | |
| - mina a écrit:
- Effectivement Sree, l'Inde est un des pays auquels je faisais allusion. Mais également le Bengladesh, certains pays d'Amérique Latine, les Philippines, certains pays d'Afrique etc. Je connais des Indiens qui lors de leur retour des Indes après 2 ou 3 mois de vacances, me disent combien la vie était belle, car ils n'ont pas eut besoin ni de cuisiner et ni de nettoyer quoi que ce soit. Ils avaient loué une villa et engagé des domestiques pour cette période de temps. Vu qu'ils avaient emmené avec eux des dollars Canadiens, ils ont pu se permettrent tout ça à un prix bien raisonable. Moi, il me semble que c'est quand-même risqué d'avoir plusieurs domestiques: on pourrait tomber sur une 'famille Friot' qui vole à droite et à gauche tout comme on pourrait tomber sur quelqu'un d'hônnete comme Maria! La nature humaine, quoi...
Tu as tout à fait raison, Mina ! Si on n'y fait pas attention, on risque effectivement d'engager des domestiques peu scrupuleux du genre des Friot ! Malheureusement, des Maria, on n'en trouve que dans les club des cinq ! |
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| Sujet: Re: Un amateur de Blyton | |
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