T3 (1980)
J'empochai mon reçu et murmurai :
"A un de ces jours, Linda."
Et je me dirigeai vers la porte.
Soudain la voix de Linda se fit entendre dans mon dos, bégayante, balbutiante, presque hystérique :
"Oui, oui, monsieur. Tout de suite, monsieur. Ne me tuez pas : je ferai tout ce que vous voudrez."
Je me retournai, me demandant quelle était cette plaisanterie.
Ce n'était pas une plaisanterie : un homme en imperméable se tenait devant Linda et, par-dessus le comptoir, il la menaçait d'un pistolet qui paraissait énorme pour sa petite taille.
Avec le résumé et le titre du livre, on a un assez bon aperçu de l'intrigue générale.
3e aventure et 3e grosse surprise. Après l'alcool et la drogue, on a cette fois-ci droit à un mort. Mais pas comme dans Langelot où c'est fait "de loin" d'une part et souvent au détriment d'un méchant. Non ! Là c'est un vrai meurtre gratuit et de sang-froid.
Ah ça rigole pas dans Larry J. Bash !
C'est amusant car pour les besoins du récit, il est évoqué un "drive in" (entre guillemets et en italique) dans une banque. Puis entre parenthèses il est expliqué : " installation permettant de faire des opérations bancaires sans descendre de voiture". En 1980 cela faisait tellement exotique qu'il fallait nous l'expliquer. En 2021, même si le drive in bancaire n'a pas pris chez nous, cela ne nécessiterait largement plus d'explications...
Tiens ! Au chapitre 9 on retrouve le mot "jocrisse", bien connu des Michelophiles de Georges Bayard !
Il y est également évoqué quelques marques tout aussi exotiques que le drive in : Sprite et Kentucky Fried chicken (plus connue chez nous sous l'acronyme KFC) ... Mais là encore, l'exotisme n'est plus au rendez-vous... Les US nous ont colonisés !
Intéressant ce chapitre ! Il y est écrit qu'après avoir mangé en roulant (ce qui désormais est bien possible chez nous) ils ont jeté par la fenêtre tous les détritus !
Pas très Bibliothèque Verte des années 60/70 tout ça !
Mais très américain des années 80.
Je suis quand même un peu partagé (après avoir lu les 3 premiers Larry J. Bash) : je trouve tout ça plutôt sympathique ... mais sans être tout à fait séduisant.
Ca se lit très bien !
Mais un petit quelque chose dans la narration me dérange. Un petit quelque chose que je qualifierais "d'artificiel", de "forcé". Comme "pour faire genre". Un peu comme les derniers Langelot en fait... les Langelot de la même époque.
Sujet: Larry J. Bash - Comment j'ai été l'otage d'un tueur - T3 (1980)