Langelot aux arrêts de rigueur - T38 (1984)

Le regard du capitaine Mousteyrac se durcit encore et il lança à Langelot :
« Vous reconnaissez avoir désobéi à un ordre donné en pleine mission ?
– C'est-à-dire, mon capitaine...
– Je vous mets aux arrêts de rigueur. Vous ne sortirez pas de cette chambre sans que je vous en aie donné la permission. »
Sans doute les punitions militaires ne sont pas infamantes, mais il n'est jamais agréable d'être puni, surtout pour la première fois, surtout d'une manière aussi injuste.




Question à propos du titre lui-même concernant les arrêts : pourquoi "de rigueur" ?
Moi qui n'y connais rien en militaire je sais ce que être aux arrêts veut dire mais "aux arrêts de rigueur" ? Non. Et au chapitre 3 on parle des "arrêts de forteresse" ??? Et du coup autre question : y en a-t-il d'autres de ces arrêts ?
Sinon je note à nouveau que Langelot, non content de ne pas respecter ses arrêts ! (ce qui me semble quand même autrement plus grave que de prendre quelque initiative comme il en avait coutume) décline son identité réelle, carte du SNIF à l'appui, à la (presque) première demoiselle venue. Dire que pendant des années on lui a appris et entraîné à s'inventer des identités diverses et variées. A quoi bon !?!  
Au chapitre 5 on apprend qu'à l'époque, dans l'armée, les colonels ont le privilège de se voir affecter des Renault 16 quand ils ont besoin d'un véhicule. Je suis plutôt surpris car ce Langelot est paru en 1984, or d'après mes infos (et d'après mes souvenirs ces infos doivent être exactes) la Renault 16 n'a plus été produite à partir de 1980. Elle a été remplacée par la Renault 20. Alors je suis surpris. Quatre années après l'arrêt de la production on continuait à donner un tel modèle aux colonels ? On ne leur attribuait pas un modèle dans le vent ? Pas de Renault 20 ? Car je me souviens bien qu'en 1984 une Renault 16 faisait déjà bien vieille...   (Nous-mêmes en avions eu une vers 1975).
De ce constat, je ne peux du coup m'empêcher de m'interroger : cette aventure, parue en 1984 donc, n'aurait-elle pas été écrite quelques années plus tôt ? Et peut-être que cette histoire de Renault 16 n'aurait juste pas été mise à jour ?
L'idée de faire deux parties (comme au bon vieux temps des premiers Langelot !) est séduisante    Un parfum de premiers Langelot ...
L'idée de mettre, dans cette deuxième partie, Langelot en présence de Mousteyrac (alors que notre sous-lieutenant n'en avait pas du tout envie !) m'a bien plu !  

Concernant cette aventure, mon sentiment général n'est finalement pas si négatif que ce que je redoutais. Certes il ne fait largement pas partie des meilleurs (notamment en raison d'un ton plus martial, de nettement moins d'humour que d'habitude, de plusieurs cadavres humains et d'animaux !   ) mais quand même, l'histoire tient plus la route que celle de l'aventure juste précédente.

Oui l'armée aime bien l'ordre et la discipline . C'est pourquoi nous avions une maxime "avant d’exécuter l'ordre ,toujours attendre le contrordre pour éviter le désordre".
Bien qu'ayant fait parti des J.C pendant ma jeunesse je n'étais pas un enfant de cœur

Spoiler:

  et donc (pendant mon service)je me suis retrouvé aux arrêts (nous disions " du trou") c'est à dire la journée au travail (si on peut appeler ça du travail) et le soir et  la nuit dans une cellule dans la caserne .
Pour les arrêts de rigueur je suppose qu'on passe le jour et la nuit en cellule,les arrêts de forteresse mon cousin en a fait   là c'est la prison dans une......vrai forteresse (du genre "quand les aigles attaquent") et généralement c'est pas pour quelques jours............
Pour la voiture en 1983/1984 (quand j'ai fait mon service) les colonels avaient tous une R 20 mais n'empêches la R 16 TX C'était de la bagnole!!!!!!!
Pour cette histoire il y a longtemps que je n’adhère plus malheureusement (depuis la série de P)..............

@Hervé : merci pour tes réponses. 
Donc pour les Renault 16 et 20 je n'étais pas loin de la vérité. 
Pour la série des P... dont tu parles, je suis d'accord ... Sauf pour En permission que je trouve comme étant le dernier bon (voire très bon) Langelot !   Si par hasard il te repassait entre les mains, jettes-y un oeil appuyé. Il se pourrait bien qu'à l'époque où tu l'as lu (je ne sais pas quand ?) tu sois passé à côté. Maintenant on est bien d'accord que les goûts et les couleurs...  
Même si moi aussi je me régale moins, en tout cas je suis content de lire enfin ces dernières aventures que je ne connaissais pas. 
Tiens ben d'ailleurs je vais aller commencer le suivant là, maintenant ! 

je l'ai toujours ce  Langelot en permission (celui qui se passe en Espagne avec l'apparition de Montferrant en chef du SNIF)et comme je l'ai dit dans un message précédent la série de P que je trouvais mauvaise ado ,en vieillissant je la trouve moins mauvaise maintenant   par rapport au suivant.
Pour la voiture soudain un doute m'a assailli la R 20 était plutôt la voiture des généraux ,car je me souviens avoir vu des  R 20 (car les gègènes) venaient souvient dans notre caserne alors que le colonel était sur place donc je n'ai pas vu souvent sa voiture (en plus il était sur place) donc le mystère reste entier

Spoiler:

.Pour avoir la certitude il faudrait trouver un chauffeur de colonel ayant fait son service en 1984 .

hervé 41 a écrit:

Pour avoir la certitude il faudrait trouver un chauffeur de colonel ayant fait son service en 1984.

Ce n'est pas mon cas. Et en plus je suis arrivé sous les drapeaux plus tard, contingent 89/08. Spontanément, j'aurais dit que la bagnole du colonel commandant le 4ème Régiment d'Artillerie était une R25, mais de là à en jurer...

Monsieur X a écrit:

L'idée de mettre, dans cette deuxième partie, Langelot en présence de Mousteyrac (alors que notre sous-lieutenant n'en avait pas du tout envie !) m'a bien plu !

Mousteyrac tel qu'il apparaît dans cet histoire est une des raisons pour lesquelles je ne l'ai pas aimée dès le début : il s'agit d'un Mousteyrac totalement régressif, redevenu aussi con et caricatural - pire, même! - qu'il l'était lors de sa première apparition dans Langelot Et Le Gratte-Ciel. Depuis le personnage était réapparu de ci de là (Langelot Et L'Inconnue, Langelot Et Les Pa-Pous, Langelot Fait Le Malin...) et il s'était un peu "affiné". Il avait eu aussi de multiples occasions de se rendre compte des qualités professionnelles de Langelot - il lui doit la vie, quand même!

Le Mousteyrac qui nous est présenté ici est une caricature, et on en vient à se demander comment un tel imbécile - dangereux, en plus - peut continuer à sévir dans un service aussi performant que le SNIF.

Ah non ! Ce n'est pas la présence de Mousteyrac qui m'a plu (ni au début, ni au milieu, ni à la fin). 
C'est l'idée que Langelot, qui n'a pas respecté les arrêts qui lui avaient été imposés, se retrouve face à lui lors de la deuxième partie alors que c'est certainement la personne qu'il a le moins envie de croiser à ce moment-là. C'est ça que j'ai trouvé plaisant et amusant.  

Citation :

mais n'empêches la R 16 TX C'était de la bagnole!!!!!!

Tiens, je m'en rappelle. A la place des 2 phares rectangulaires de la R16 TL, elle avait quatre phares carré. A l'époque ça paraissait être la classe, comme les sportives avec des anti brouillard. Elle avait aussi des jantes design

Devenant petit à petit fan de la série, Langelot a déjà eu droit à une R16 à la place de sa deux chevaux et le capitaine une DS dans " Une offensive signée Langelot" un excellent Langelot que j'ai adoré.

Une offensive... ? Ah oui ! Ça c'est du bon Langelot ! 
Peu à voir avec Aux arrêts... 

Citation :

Sinon je note à nouveau que Langelot, non content de ne pas respecter ses arrêts ... décline son identité réelle, carte du SNIF à l'appui, à la (presque) première demoiselle venue. Dire que pendant des années on lui a appris et entraîné à s'inventer des identités diverses et variées. A quoi bon !?!  

Bonjour tt le monde.
Il me semble que ce n'est pas la première fois. Et je crois en avoir parlé,mais je ne sais plus sur quelle aventure.

Effectivement, ce n'est pas la première fois, c'est pourquoi je précise "à nouveau". 
Mais encore une fois je me rappelle bien qu'au début de la série (et pendant longtemps !) Langelot avait pour consigne impérative de taire son appartenance au SNIF et même de taire l'existence du SNIF lui-même.
Je trouvais cette ligne de conduite cohérente. Pas celle qui s'y est substituée. 

Ah oui ! J'avais compris que tu "notais à nouveau" quelque chose.
Sinon je suis à 100% d'accord avec toi. Cette légèreté de Langelot ne colle pas avec le personnage. Sauf qu'on on voit qu'il a un cas de conscience et qu'il décide de prendre le risque de se démasquer et/ou de citer le SNIF lorsqu'il est dans une impasse.

Il me semble que c'est en effet une des rares fois où Langelot ne s'abrite pas derrière un pseudonyme, type "Auguste Pichenet". Je ne me souviens plus très bien des circonstances dans le bouquin, et comme je n'ai ni tué ni volé ce mois-ci, je ne mérite pas de m'en infliger la relecture .

En général, lorsque Langelot se présente sous sa vraie identité, c'est qu'il n'est pas en mission : c'est le cas dans La Côte d'Azur, dans En Permission. C'est le cas aussi dans Kidnappé. Ajoutons que dans son immeuble et dans son quartier, Langelot est connu sous son nom (par le garçon de café de la place Marcel-Sembat, par exemple), ce qui permet à l'assistant de Mme Cygne de rassembler des renseignements sur celui qui s'est inscrit sous le nom de Jean-Charles Brusquet (Langelot et la voyante).