Livres d'enfants Livres d'Enid Blyton, Paul-Jacques Bonzon, Anthony Buckeridge... |
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| Vos souvenirs d'examens.......... | |
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Auteur | Message |
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hervé 41 Galaxie
Nombre de messages : 2195 Age : 61 Localisation : blois Date d'inscription : 10/12/2008
| Sujet: Vos souvenirs d'examens.......... Mer 5 Juil 2017 - 21:41 | |
| En ces périodes de vacances ,je pense à tous les parents qui ont souffert pour les examens de leur progéniture . Et je me souviens que Gigi dans un sujet cherchait des membres ayant au moins 10/20 en maths en ça m'a rappelé un souvenir d'examen. .(Toujours no stress pendant les axams ) Donc nous sommes en 1981 je vais passer le C.A.P et déjà la journée commence mal ,j'arrive en retard (ça c'est aussi une histoire à la mère Bertrand) juste au moment où je franchis la grille du C.F.A j'entends prononcer mon nom et j'hurle présent s'en suit un sermon du pion qui me rappelle qu'à une minute près l'examen était déjà terminé pour moi . première épreuve maths alors là tranquille je suis comme une formule 1 habitué par notre prof de B.E.P à faire des sujet blanc tous les 15 jours je suis au taquet j'attaque et en une demi heure j'ai fini d'autant plus que l'épreuve du C.A.P est beaucoup facile je demande à sortir mais le pion qui surveille l'épreuve me dit qu'il faut rester au minimum 1 heure donc je reprend ma place et je refais le sujet au moins 2 fois et enfin je sors au bout d'une heure (au lieu de l'heure et demi). Arrivé dans la cou du C.F.A il n'y personne sauf un copain de ma classe J.D qui à passé l'épreuve dans une autre salle il me dit "tu as fait comme moi ,tu n'as pas retourné la feuille". Stupeur je sors le sujet de mon cartable et là il y a autant de questions de l'autre coté de la page auxquelles je n'ai pas répondu ,parce que pas tourné la page tellement habitué au sujet blanc du B.E.P sur une page !!!!!!!!!!!! (un peu de distraction aussi j'avoue ). Ni une ni deux je renfonce dans la salle où je me fais éconduire par le surveillant de l'épreuve (c'est là ou je m'aperçois que j'ai fait des progrès je serai certainement plus persuasif maintenant qu'à cette époque). Suite de la matinée épreuve de Français qui se passe bien ,le midi à la cantine je retrouve mon copains J.D qui me dit gentiment " tu retourné la feuille ce coup là" Et là encore stupeur je n'ai pas retourné la feuille du sujet ,je la sors instantanément et là suprise il n'y rien de l'autre coté (mais il en avait eu c'était pareil). J'ai quand même eu le C.A.P mais je suis parti dès le départ avec un handicap (c'est bête il y avait un 20/20 qui se profilait). c'est dommage si Buckeridge m'avait rencontré j'avais la matière pour une 25ième aventure de BENNETT. je vous poste l'objet du délit la feuille tel qu'elle à été posée sur la table où il n'est pas écrit "suite au verso". Et l'autre face où il est écrit " suite au verso" Ca vous paraitra Mytho mais malheureusement c'est la vérité . La vie n'est pas toujours un long fleuve tranquille pour les distraits comme moi . Et vous ???? |
| | | gronours Galaxie
Nombre de messages : 3009 Age : 64 Localisation : Limoges Date d'inscription : 07/11/2014
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Mer 5 Juil 2017 - 23:10 | |
| Hervé, je te donne 20/20 pour avoir gardé ton sujet d'examen. Je n'ai plus rien de tel. Et je dois dire que je ne me rappelle plus du tout ce que j'ai eu. Il faut dire que je ne me rappelle plus grand chose de mon cursus scolaire. Entré par une oreille, sorti par l'autre. Je ne sais même plus où sont mes diplômes. Par contre, il y a une chose que je regrette. C'est de ne pas savoir jouer d'un instrument de musique. |
| | | Chamane Galaxie
Nombre de messages : 1623 Age : 61 Localisation : La Roche sur Yon Date d'inscription : 03/11/2015
| Sujet: Vos souvenirs d'examens... Jeu 6 Juil 2017 - 15:59 | |
| Incroyable, Hervé ! On se croirait dans un film ( ou dans une série se déroulant dans les Bouches du Rhône et diffusée chaque soir sur la 3, mais non mais non, je ne la regarde pas ! ) A mon tour pour les souvenirs d'examen : J'ai eu vraiment peur qu'on me refuse l'entrée à l'oral de maths (en série A philo-lettres, les maths sont à l'oral ). J'avais pris le train aux Sables pour aller passer l'examen à La Roche sur Yon et pendant le trajet, le train s'arrête. On attend un bon moment avant d'être avisés qu'il y avait une vache sur la voie ! Le train finit par repartir et j'arrive évidemment en retard mais, je ne sais par quel miracle, l'examinateur était au courant, radio pie-noire sans doute, et heureusement j'ai pu passer l'épreuve. Je dois avoir eu la moyenne mais c'était vraiment un sujet facile, car je suis et reste nulle en maths. @ Gronours : il n'est jamais trop tard pour la musique à l'âge mûr. J'en ai parlé dans un autre sujet, il me semble. Laisse moi le temps de retrouver lequel ! |
| | | hervé 41 Galaxie
Nombre de messages : 2195 Age : 61 Localisation : blois Date d'inscription : 10/12/2008
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Ven 7 Juil 2017 - 22:06 | |
| @ Grosnours, Tu parles que je l'ai gardé le sujet ,une injustice pareille!!!! Ca m'est resté en travers de la gorge assez longtemps.......... C'est vrai qu'en 1981 un mois auparavant la France a changé de couleur et a virée au rose et un mois plus tard c'est déjà la politique de la rigueur économie ,économie une page recto verso à la place de 2 feuilles . |
| | | gigi Galaxie
Nombre de messages : 1357 Age : 52 Localisation : France Date d'inscription : 01/05/2016
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Dim 9 Juil 2017 - 15:52 | |
| Désolée de ta mésaventure, Hervé ! Ta manière de nous la raconter est drôle, donc nous avons plus ri que compati à ton malheur. Ne t'accuse pas d’étourderie car en voyant la feuille d’examen, il est évident que la mention "suite au verso" est on ne peut plus mal placée et peu visible. Quelle idée ont-ils eu de la mettre à cet endroit insolite au lieu de la reporter à la dernière ligne (pour justement éviter ce genre de problème). Pas étonnant que vous ayez été plusieurs à ne pas l'avoir remarquée, surtout que vous étiez dans un contexte d'examen, donc tendus et stressés. Et puis d'abord, pourquoi le professeur qui vous surveillait pendant l'examen ne vous a-t-il pas prévenus, lors de la distribution des feuilles, qu'il y avait des questions au verso ? Les profs/surveillants savent bien qu'il y aura des étourdis qui ne vérifieront pas. A croire que c'était un piège intentionnel destiné à faire échouer "en toute légalité" le plus grand nombre à l'examen ! (Trop de candidats au niveau départemental ou national ??).
Dernière édition par gigi le Jeu 18 Jan 2018 - 23:01, édité 2 fois |
| | | Cedrix Galaxie
Nombre de messages : 2529 Age : 51 Localisation : Bourges Date d'inscription : 01/05/2012
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Lun 10 Juil 2017 - 10:06 | |
| Tout est bien qui finit bien ! Comme le dit Gigi, ton aventure est plus comique que dramatique, dans la mesure où tu as eu ton examen. Pour ma part, je me souviens très bien de tous mes examens, oraux comme écrits. Peut-être pas les sujets, mais en tout cas le lieu, le ressenti, les notes... Et je me souviens de mon bac, notamment les maths. J'ai eu, tout au long de mon année de terminale C, de très bonnes notes, qui ne m'ont pas incité à travailler davantage, n'ayant pas l'intention de m'orienter vers une filière scientifique. Tout le contraire de mon camarade de l'époque, qui se prenait tôle sur tôle (à son grand désespoir, car il ne comprenait pas pourquoi il avait tant de mal) et qui s'est mis à s'avaler des annales de tous niveaux. Ma confiance m'a alors joué des tours, puisque j'ai été surpris par les différents intitulés des exercices le jour de l'examen, et n'ai obtenu que la note de 13, là où mon camarade a eu 17. Je me souviens avoir été déçu et vexé d'avoir une note moyenne dans une matière où j'étais censé briller... Une petite anecdote : lors du bac oral d'anglais, l'examinateur m'a dit, juste avant l'épreuve sur document inconnu, en me montrant trois feuilles au verso vierge : "Choisissez un document." En entendant le verbe "choisir", je me mets à retourner les trois feuilles pour choisir le document qui m'inspirerait le plus, tout en me disant "Il est sympa, cet examinateur, de me laisser choisir ce que je veux !" Mais l'examinateur, surpris de mon initiative, s'empresse de m'arracher les feuilles des mains en me précisant : "Non, vous prenez un document au hasard !" J'avoue que ça m'a un peu déstabilisé pour ma préparation, d'autant plus que c'était dans la même salle où passaient les candidats. Mais la note a été bonne (même si, encore une fois, elle était moins bonne que ce que j'avais pendant l'année...) |
| | | Bob Morane Bibliothèque Verte
Nombre de messages : 687 Age : 64 Localisation : Albi Date d'inscription : 13/06/2017
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Lun 10 Juil 2017 - 10:20 | |
| J'ai fait un cycle technique, une section TI. Je me souviens des épreuves de dessin d'art, une chaise en bois avec un drapé dessus, le tout devant un miroir. On devait peindre l'ensemble, y compris le reflet dans le miroir. J'ai eu 17/20. Par contre en histoire de l'art où je n'avais que d'excellentes notes tout au long de l'année j'ai fait un hors sujet...comme quasiment toute la classe. Les examinateurs ont été indulgents, l'énoncé n'était pas très clair, et j'ai eu quand même la moyenne, mais j'ai été moi aussi très déçu. Ca ne m'a pas empêché l'année d'après de rentrer en fac Histoire de l'art...que j'ai quittée un an plus tard... |
| | | Anne Galaxie
Nombre de messages : 3781 Age : 49 Localisation : les landes du Nord... Date d'inscription : 21/03/2006
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Dim 13 Aoû 2017 - 16:41 | |
| Ah les examens! Je suis bien contente de ne plus en avoir Mais je pourrais écrire un livre. Je me rappelle tout particulièrement du bac (épreuve de maths à l'oral, épreuve d'allemand à l'oral et épreuve d'hist-géo) et d'une épreuve en fac d'histoire où j'ai eu *exactement* le même sujet à l'écrit et à l'oral, où j'ai dit/écrit *exactement* la même chose mais où j'ai eu une fois 14/20 et une fois 7/20 ?!! Ca m'a turlupiné pendant assez longtemps mais heureusement c'est loin tout ca maintenant... _________________ "Lire est à l'esprit ce que la gymnastique est au corps." (Joseph Addison, 1672-1719)
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| | | snarkhunter Galaxie
Nombre de messages : 1481 Age : 59 Localisation : France, région parisienne Date d'inscription : 06/09/2012
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Mar 15 Aoû 2017 - 13:32 | |
| ... Le Bac, pour moi, cela fait 35 ans cette année. Je ne m'en étais pas rendu compte ! Epreuves anticipées de français en 1981, suivies du second groupe d'épreuves l'année suivante (section B).
La seule particularité que je trouve digne d'évoquer ici, c'est ma note écrite de français, parce qu'elle est on ne peut plus inhabituelle : le relevé de notes de l'épreuve me crédite en effet de 17,5. Or, c'est en théorie impossible, les notes devant toujours être arrondies à l'entier supérieur (si je me souviens bien).
C'est ce qui fait que le relevé définitif attestant de ma réussite à l'examen indique 18, alors que le relevé des épreuves de français de l'année précédente fait apparaître 17,5.
Bien évidemment, on ne peut jamais savoir "comment et pourquoi", mais je me suis dit - et suis encore tenté de croire - que mon correcteur pour cette matière avait vraiment dû avoir un cas de conscience pour hésiter ainsi au point de m'accorder un demi-point qui n'était pas censé être distribué dans ce contexte. |
| | | fan_indien Galaxie
Nombre de messages : 4941 Age : 43 Localisation : Libreville, Gabon Date d'inscription : 21/03/2006
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Mer 5 Jan 2022 - 2:37 | |
| Hervé, le pion de votre salle d'examen devait être un sacré garde-chiourme, du genre ours mal léché Mais qu'importe après tout, puisque, comme le dit Cedrix, tu as passé ton épreuve avec succès. En ce qui me concerne, sans être une "bête à concours", ou le crack de la classe, je peux dire que je n'ai pas trop mal réussi mon Bac (même si j'avais un trac fou le jour de passation de mes oraux ! ). Par contre, je n'ai pas vraiment d'anecdote particulière à vous raconter, rien de malencontreux ni même de fâcheux ne m'étant jamais arrivé les jours d'examen. Tout s'est vraiment très bien passé. Les séances de prépa et les contrôles continus y sont pour beaucoup. Nous travaillions avec application dans l'ensemble, même si nous rivalisions les uns avec les autres pour les bonnes notes, la concurrence étant acharnée entre condisciples. Il faut aussi signaler que le fait d'avoir des enseignants conscients de leurs responsabilités joue énormément dans la réussite scolaire des élèves, ce qui fort heureusement était notre cas. La seule chose qui nous démarquait de nos homologues de la Métropole, c'était que nous autres, écoliers du lycée français de Pondichéry, nous avons passé notre bac début mars, pour être synchro avec la saison (sous notre climat, l'été commence fin mars pour ne se terminer qu'à la mi-septembre ! )... alors que dans l'Hexagone, cet examen a(vait) lieu à une époque différente de l'année. Pour la petite histoire, nos profs en profitaient pour nous faire réviser avec les annales venues de Paris, mais aussi du lycée français du Liban et de celui de la Polynésie française. (Inutile de préciser que les sujets d'examen différaient d'un pays à l'autre.)
Dernière édition par fan_indien le Ven 7 Jan 2022 - 9:24, édité 3 fois |
| | | hervé 41 Galaxie
Nombre de messages : 2195 Age : 61 Localisation : blois Date d'inscription : 10/12/2008
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Mer 5 Jan 2022 - 22:15 | |
| SREE de ressortir ce vieux post . je viens de le relire incroyable c'est probablement le plus long post que j'ai écrit sur le forum et dont je n'avais aucun souvenir . Donc j'en profite pou vous raconter un autre souvenir : nous somme au siècle dernier en juin 1979 et je dois passer mon B.E.P.C car je ne l'ai pas eu d'office (pas de chance une classe exceptionnel d'Einstein et Pascal) 4 épreuves à l'écrit 2 coef 4 et 2 coef 6 (français et maths). Les 3 premières épreuves se passent plutôt bien mais la quatrième la "cata" . Mathématique feuille blanche........ impossible de répondre à la première question de géométrie ni de celle d'algèbre et comme les autres questions découlaient des premières réponses je n'ai pu répondre à aucune question ( l'éducation nationale y a remédier depuis pour privilégier le raisonnement ,il y a des prof dans ce forum qui nous éclaireront sur la question ). Bref c'est très long 1h30 feuille blanche ( j'ai quand même suivi les conseils d'un de mes profs qui m'avait dit quand tu ne sais pas tu recopie bien le texte sans faute d'orthographe ,tu soulignes les titres en couleur et tu prie ..... pour avoir 1 point pour l'écriture . J'ai vu toute ma vie défiler pendant cette épreuve et j'ai bu le calice jusqu’à la lie car derrière moi il y en même quelques uns qui ont redemandé une feuille alors que j'étais incapable d'écrire un mot ou un chiffre sur la mienne (une énorme feuille feuille avec le coin qu'on pliait ). A la sortie mon père me demanda si ça c'était bien passé ,oui globalement en dehors des maths. Je ne suis pas aller voir les résultats tellement j'étais persuadé d'être éliminé donc c'est mon père qui est aller voir et surprise il m'annonce en colère que je ne l'ai pas ,mais que malgré tout je suis admis au deuxième tour deuxième tour oral maths et français si la note à l'oral et meilleure qu'a l'écrit on remplace la note de l'écrit par l'oral. A l'oral les maths se passe bien ( le prof de l'oral de maths m'a dit : le B.E.P.C je le donnerai à tout le monde ). A la fin de mon oral il m'a dit je vous met 12/20 ça vous va ? Du haut de mes 16 ans je lui ais dit que j'avais besoin d'un peu plus et il m'a mis 14/20 c'est la seule fois où j'ai négocié une note à un examen . Finalement mon père a longtemps dit que je l'avais eu à l'usure le B.E.P.C. Sacré leçon pour moi cette page blanche car j'ai passé après trois autres examens que j'ai eu au premier tour alors que le plus facile il aura fallu 2 tours . Désolé Grosnours mais je n'ai plus le sujet , envoyé chez le chiffonnier par mon père |
| | | Monsieur X Galaxie
Nombre de messages : 3554 Age : 58 Localisation : Draguignan Date d'inscription : 27/03/2011
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Mer 5 Jan 2022 - 23:29 | |
| J'ai plusieurs anecdotes. Je les écrirai au fur et à mesure qu'elles me reviendront. Ce n'était pas un examen, mais un partiel d'analyse financière. Il y avait un exercice auquel je ne comprenais rien ! Par contre la veille au soir lors de mes révisions j'avais lu un exercice ... qui était strictement le même ! Notre prof ne s'était pas trop fatigué, il avait purement et simplement pompé l'exercice, sans changer une virgule ! Je me rappelais de une ou deux réponses et d'un ou deux chiffres de ces réponses... Du coup sans rien y comprendre j'ai passé mon temps à tourner les chiffres de l'énoncé dans tous les sens, jusqu'à retomber sur les chiffres dont je me rappelais. Et j'ai sauvé les meubles... Dans la foulée, j'ai réussi à passer (en plein contrôle) ces réponses à un ami qui a pu lui aussi limiter la casse... Ce n'est qu'après l'épreuve que j'ai pu lui expliquer toute l'histoire. |
| | | fan_indien Galaxie
Nombre de messages : 4941 Age : 43 Localisation : Libreville, Gabon Date d'inscription : 21/03/2006
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Ven 7 Jan 2022 - 5:20 | |
| Je vois que nos souvenirs d'examen font couler plus d'encre que toute celle qu'on aura employée à noircir nos feuillets d'épreuves. @Hervé : Tu as eu un fameux coup de chance d'être tombé sur un examinateur indulgent, qui t'a adjugé ces 2 points supplémentaires. Mais il faut dire que tu as appris de bonne heure dans la vie l'art de négocier, ce qui n'est pas donné à tout le monde. Bref, mon vécu à moi m'a montré à quel point les places obtenues aux compositions entrent en ligne de compte pour l'avenir. Par exemple, à chacun des entretiens d'embauche auxquels j'ai assisté, les recruteurs ont été très regardants pour les notes : ils passent à la loupe celles du brevet des collèges jusqu'à celles du diplôme le plus élevé, en passant par le résultat du Bac. Bon, il est aussi vrai que certains postulants échouent lamentablement à ces entrevues en dépit d'avoir réussi brillamment dans leurs études, car jugés inaptes au poste pour lequel ils ont posé leur candidature. Comme quoi, ce n'est pas le tout d'avoir un parcours académique fabuleux ; encore faut-il savoir convaincre l'intervieweur. Merci à toi de nous faire partager tes réminiscences, à grand renfort de descriptions si vivantes. Je les ai trouvées très intéressantes. - Monsieur X a écrit:
- J'ai plusieurs anecdotes. Je les écrirai au fur et à mesure qu'elles me reviendront.
J'ai hâte de les lire. - Monsieur X a écrit:
- Ce n'était pas un examen, mais un partiel d'analyse financière.
Il y avait un exercice auquel je ne comprenais rien ! Par contre la veille au soir lors de mes révisions j'avais lu un exercice ... qui était strictement le même ! Notre prof ne s'était pas trop fatigué, il avait purement et simplement pompé l'exercice, sans changer une virgule ! Je me rappelais de une ou deux réponses et d'un ou deux chiffres de ces réponses... Du coup sans rien y comprendre j'ai passé mon temps à tourner les chiffres de l'énoncé dans tous les sens, jusqu'à retomber sur les chiffres dont je me rappelais. Et j'ai sauvé les meubles... Dans la foulée, j'ai réussi à passer (en plein contrôle) ces réponses à un ami qui a pu lui aussi limiter la casse... Ce n'est qu'après l'épreuve que j'ai pu lui expliquer toute l'histoire. D'aucuns diront que c'est de la triche, mais moi, j'appelle ça de l'entraide. À mon tour de vous raconter une petite anecdote... Quand j'étais étudiant de fac, je me suis trouvé une fois aux prises avec un exercice qui m'a donné du fil à retordre pendant une épreuve de comptabilité analytique, matière redoutée de toute notre promotion ! Pour traiter le sujet la tête froide, je m'efforce au calme et m'oblige à réfléchir posément sans céder à l'affolement, rien n'y fait, la panique s'empare de moi. Comme quoi, on a beau avoir repassé à maintes reprises ce qu'on maîtrise le moins, procédé à une ultime confrontation des connaissances avant de se présenter à l'examen, parfois l'appréhension finit par avoir le dessus sur nous malgré tout. Au fait, c'était surtout la façon tordue dont l'énoncé de l'exo avait été formulé qui a fait que j'ai eu du mal à le cerner. Et pourtant, cette question faisait bel et bien partie du programme. Enfin, bref, je ne sais plus exactement de quelle manière je m'y suis pris avant de rendre ma copie. Toujours est-il que j'ai eu la moyenne, mais c'était vraiment de justesse. Aussi, quel sentiment de soulagement intense j'ai éprouvé en voyant mon nom sur la liste des candidats reçus. J'avais l'impression qu'un grand poids m'avait été ôté de dessus le cœur.
Dernière édition par fan_indien le Ven 7 Jan 2022 - 10:13, édité 1 fois |
| | | snarkhunter Galaxie
Nombre de messages : 1481 Age : 59 Localisation : France, région parisienne Date d'inscription : 06/09/2012
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Ven 7 Jan 2022 - 10:03 | |
| Quelques souvenirs et considérations épars...
La première épreuve écrite du "second groupe" (les épreuves passées en fin de Terminale, plus nombreuses) était traditionnellement celle de philosophie. Le sujet que j'avais choisi faisait partie des "classiques" (... si je me souviens bien : "La liberté consiste-t-elle dans le pouvoir de dire non ?").
Je commençai l'épreuve en jetant sur une feuille de brouillon des citations, qu'elles aient ou non un rapport direct avec le sujet !
Et il y en a une que je décidai d'intégrer à mon devoir, quoi qu'il advienne. C'était une phrase de Pierre Dac (qui était une sorte de philosophe à sa manière, après tout !) : "La poésie est à la vie ce que la bière est à la pression".
Je ne sais trop si c'était cette "liberté" qui valut à mon devoir la note de 15. Je ne le saurai jamais.
Je n'ai pas beaucoup de souvenirs très précis des épreuves en tant que telles parce que la pression ressentie fait qu'un grand "flou" entoure encore cette période. Je me souviens que mes camarades de classe avaient commencé leurs révisions très tôt, beaucoup plus tôt que moi, après la fin des cours. C'était du bachotage stupide (... pléonasme ?) qui consistait juste à apprendre par cœur des centaines de pages, toutes matières confondues, et à tenter d'en retenir le maximum. Il n'y avait là-dedans rien d'intelligent : c'était un travail purement mécanique. Aucun intérêt.
Je crois qu'à deux jours de la première épreuve, il me restait encore le programme de certaines matières à réviser (mémoriser) en totalité, et il était parfois conséquent.
Et il est souvent très difficile d'évaluer sa propre réussite à la sortie d'une épreuve. Ainsi, je ne me donnais pas plus de 16 à la fin de l'épreuve de maths (coeff. 3) alors que j'obtins un 19 qui me surprit un peu. Par contre, mes 12 en économie (déception) et histoire-géographie (conforme) correspondaient à mon peu d'intérêt relatif pour ces matières (enfin... j'aimais bien l'économie, mais je considérais qu'on pouvait y démontrer tout et son contraire selon l'angle et les auteurs choisis, ce qui en réduisait à mes yeux l'intérêt à néant).
Mon 14 à l'oral d'anglais me fut une relative déception, eu égard à mon niveau apparent dans cette matière.
Je pense que, sans bien sûr le savoir, j'avais obtenu l'examen avant la dernière épreuve. Une mention "Bien" avec quelque chose comme 14,66 de moyenne. J'étais encore loin de la mention "Très Bien" et je n'avais pas non plus le niveau pour, a priori, à cause des matières qui ne me passionnaient pas.
Une anecdote amusante, c'était la réception de son bulletin de notes, qu'il fallait aller chercher. Je savais à quoi m'en tenir puisque mon professeur d'économie m'avait appelé la veille au soir pour m'annoncer que j'avais réussi avec une mention "Bien" et m'en féliciter.
Le lendemain je retournai donc au lycée où les épreuves s'étaient déroulées pour moi. Pas trop au fait de la "procédure", je fis la queue devant l'une des tables. Arrivé devant la personne qui distribuait les relevés, j'attendis. On finit par m'expliquer d'un air blasé que je devais annoncer si j'étais reçu ou recalé, ce qui conditionnait la pile dans laquelle rechercher mon relevé de notes.
Eh bien, vous savez quoi ? L'homme qui me tendit mon bulletin de notes le fit avec une déception visible lorsqu'il se rendit compte que j'étais reçu, et avec une mention : mon hésitation avait dû passer pour la "culpabilité du recalé". Sauf que non. Il y a comme ça des gens qui se réjouissent du malheur d'autrui.
Je ne me rappelle plus à quelle épreuve (je pense que ce devait être l'écrit de Français, en fin de Première) je rédigeai mon essai sur une double-page, avant de décider que cela n'était pas suffisant, et décidai alors d'en remplir une seconde. Je ne me rappelle plus quel en était le sujet et je ne suis pas certain de les avoir conservés. Je n'ai gardé que mon livret scolaire et mon relevé de notes de l'examen. Je ne sais d'ailleurs même plus où ils se trouvent depuis le déménagement, ni même si je les ai encore (vu le nombre de choses que j'ai perdues à cette occasion).
Trois ans plus tard, et au terme de deux années de B.T.S. (précédées d'une tentative sans lendemain en "classe prépa"), je passai donc cet examen dont le niveau m'apparut très similaire à celui du Baccalauréat (avec moins d'épreuves et des coefficients différents). Un examen sans intérêt, donc, et une "conclusion scolaire" sans aucun doute décevante par rapport aux promesses que mon niveau en secondaire laissait entrevoir, mais mes centres d'intérêt avaient beaucoup évolué dans l'intervalle : j'avais découvert la micro-informatique à partir de l'été 1983 et le domaine me passionnait, mais pas au point de vouloir rejoindre la cohorte des "petits génies" prétentieux que j'avais côtoyés à l'occasion d'une journée de présentation dans un établissement de la région parisienne, et qui me dissuadèrent définitivement de ma lancer dans cette voie (... c'était à qui se la "péterait" le plus !).
Voilà pourquoi je n'ai pas fait de brillantes études. Je crois aussi que j'étais un peu "usé", psychologiquement, au terme de ces trois années après le Baccalauréat. Alors je "traînai" un peu, de CDD en périodes d'inactivité, et en attendant l'inévitable incorporation au service militaire (j'avais bénéficié d'un report pour mes études).
Et il me semble pourtant que, les choses qu'il est le plus important de connaître, je les ai apprises après, en abordant le monde du travail ou dans ma vie personnelle (ou sentimentale).
Si cela me manque de ne pas avoir fait d'études plus poussées ? Non, je ne crois pas. Quand je vois la quantité de sacrifices que cela exige et le maigre résultat qu'on en retire le plus souvent, je ne crois pas avoir choisi la mauvaise voie... Bien sûr, je ne suis pas devenu un brillant "cadre sup" avec une belle maison en banlieue et un gros 4x4 qui pollue tout ce qu'il peut. Il m'arrive de jeter un coup d'œil au parcours de certains anciens condisciples (sur des sites comme "Copains d'avant") : je vois des directeurs financiers, des chefs d'entreprise (héritées de leurs parents), des cadres supérieurs, quelques professions libérales. Et peu d'enseignants.
... en définitive, je me dis que j'ai peut-être eu de la chance ! J'ai fait mes choix (avec le soutien de mes parents) et je les ai assumés.
... un ajout parce que je viens de me souvenir d'autres détails. Quand je suis entré en classe prépa (... "commerciale"), à la rentrée de 1982 ("Prépa HEC", ainsi que cela s'appelait alors), je me suis retrouvé dans un milieu qui n'était visiblement pas le mien, et avec des étudiants parfois hautains, qui regardaient avec une condescendance affichée les élèves de B.T.S. ou d'I.U.T. que l'on côtoyait dans cet établissement (ces filières n'étant pas assez nobles pour eux). Le plus savoureux est que, pour ceux qui allaient échouer aux concours, la troisième année se concluait parfois par l'accès contraint à ces classes qu'ils méprisaient et qui constituaient la seule voie encore accessible (on retrouvait ensuite la plupart d'entre eux dans les B.T.S. "Action commerciale" ou "Commerce international").
Sur l'ensemble d'une classe, on trouvait en général 2 ou 3 élèves dont le niveau était comparativement "brillant" et auxquels toutes les possibilités étaient offertes, et la masse des autres qui bataillaient dur pour s'accrocher et suivre du mieux qu'ils pouvaient (ou "du moins pire", pour être peut-être plus exact).
L'un des souvenirs pour moi marquants de cette année, c'était le système de notation des devoirs : des points positifs pour les bonnes réponses, et des points négatifs pour les mauvaises, ce qui fait que l'on pouvait très bien se retrouver avec des notes négatives pour un devoir !
Autre souvenir : ce qu'on appelait les "colles", c'est-à-dire les interrogations orales en tête-à-tête avec un professeur. Je n'en ai pas subi beaucoup, ayant abandonné ces cours très tôt dans l'année, après avoir pris conscience qu'ils ne correspondaient absolument pas à mes aspirations et que je n'avais de toute façon pas le niveau pour les suivre (niveau élevé en mathématiques, notamment, ces classes étant traditionnellement dévolues aux Bacheliers de sections mathématiques et scientifiques, mais elles venaient d'être ouvertes au bacheliers de la voie "économique", qui ramaient comme des galériens pour essayer de suivre, sans toujours y parvenir).
J'avais un excellent professeur de mathématiques (... je ne comprenais pas grand-chose à ses cours, mais j'appréciais néanmoins le personnage), d'une grande timidité. Les cours étaient souvent des démonstrations magistrales de 3 ou 4 heures, qu'il fallait se contenter de recopier telles quelles sur le tableau (qu'il effaçait à mesure qu'il le remplissait pour pouvoir poursuivre) pour essayer de - ou espérer - les comprendre plus tard.
Un jour, à la suite d'un formulaire compliqué sur le tableau, le meilleur élève de la classe (... vraiment excellent : il obtenait souvent des notes comme 8 ou 9, ce qui était énorme dans ce contexte) fit remarquer au professeur qu'il semblait y avoir une erreur dans la démonstration. Ce dernier rougit jusqu'à la racine des cheveux - qu'il avait gris et rares ! - , se retourna, tenta de trouver son erreur sur le tableau et, n'y parvenant pas, se contenta de tout effacer et de poursuivre comme si de rien n'était, à la stupéfaction des élèves !
... et tout cela est peut-être un peu long, désolé.
Dernière édition par snarkhunter le Ven 7 Jan 2022 - 13:47, édité 4 fois |
| | | fan_indien Galaxie
Nombre de messages : 4941 Age : 43 Localisation : Libreville, Gabon Date d'inscription : 21/03/2006
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Ven 7 Jan 2022 - 12:56 | |
| @Snarkhunter : Eh bien, dis donc, tu devais être un fameux matheux pour avoir décroché un 19 sur 20 au bac de maths. Moi, j'ai tout juste eu un 12, et encore, c'était au prix de gros efforts de ma part et grâce en grande partie aux leçons particulières que mes parents m'avaient fait donner par notre prof de maths. Mais j'ai vraiment dû suer sang et eau pour me voir attribuer cette note-là, les mathématiques n'étant pas mon fort. Sinon, comme toi, j'aimais passionnément l'économie, qui m'intéresse d'ailleurs toujours autant. C'était même ma matière de prédilection au lycée. En revanche, certains de mes camarades de classe, eux, prétendaient que les cours d'économie étaient endormissants. D'autres, à l'inverse, et moi j'en suis, trouvaient que la prof qui nous enseignait cette matière avait le don de la rendre passionnante et conduisait ses cours avec beaucoup d'éloquence.
Dernière édition par fan_indien le Dim 9 Jan 2022 - 5:29, édité 1 fois |
| | | snarkhunter Galaxie
Nombre de messages : 1481 Age : 59 Localisation : France, région parisienne Date d'inscription : 06/09/2012
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Ven 7 Jan 2022 - 14:19 | |
| - fan_indien a écrit:
- @Snarkhunter : Eh bien, dis donc, tu devais être un fameux matheux pour avoir décroché un 19 sur 20 au bac de maths.
Tu serais surpris, mais pas du tout. En fait, mes rapports avec les mathématiques avaient débuté de façon plutôt inquiétante. Si je m'en sortais bien de tout ce qui était calcul, toutes les abstractions me posaient un véritable problème. Je me souviens que mes parents m'avaient fait évaluer par une personne qui donnait des cours de maths, lorsque j'étais à l'école primaire : son verdict avait été que je n'arrivais pas à interpréter correctement les énoncés, mais que j'avais ensuite un raisonnement approprié. ... j'ai ensuite traîné ce handicap au collège. Avoir des professeurs qui ne s'intéressaient qu'aux élèves suivant leurs cours du soir (payants) ne fit rien pour améliorer ma situation. ... Il me fallut tout de même attendre la classe de 3e pour décrocher mon premier zéro ! Une étape marquante, à n'en pas douter ! Même professeur(e) en 4è et 3è, donc mêmes résultats et mêmes notes : cela ne présageait rien de bon pour le lycée... Sauf que, là, je rencontrai un professeur très gentil, patient, et passionné par son métier. Et, de bon dernier de la classe, je me retrouvai le premier dès le premier trimestre. Une sorte de miracle inattendu. J'ai appris son décès quelques années plus tard. Il n'était pas âgé, mais la maladie l'avait malgré tout emporté bien avant l'heure. Pendant les inter-classes, nous parlions de mathématiques récréatives (comme ce dont Martin Gardner s'était fait une spécialité). Bref, grâce à lui, les maths devinrent passionnantes, et non plus cet épouvantail que j'avais connu jusqu'alors. Ma crainte réapparut au début de l'année suivante, parce que je changeai de professeur pour cette matière. Je redoutais de retomber au même niveau qu'avant le lycée. Mais non : la mécanique était lancée et je restai désormais au niveau que j'avais atteint l'année précédente grâce à ce Monsieur Fischer. La place de premier se disputait parfois entre deux ou trois élèves (dont, par chance, j'étais), mais mes moyennes restèrent toujours dans la fourchette haute. Jusqu'au Baccalauréat, qui ne fit que confirmer mon niveau. ... ce que cela prouve, c'est que l'influence d'un professeur est prépondérante dans le parcours et la confiance en soi d'un élève. C'est une lourde responsabilité, mais l'enjeu est élevé. Il me fallut arriver en "prépa" pour découvrir que je n'étais pas matheux, ou que le contexte compétitif qui régentait tout n'était pas favorable à mon esprit. Mais je me découvris pourtant des aptitudes réelles à partir de 1983, lorsque j'acquis mon premier micro-ordinateur, que j'appris seul au fil des mois la programmation, et que je me mis à concevoir des procédés de plus en plus complexes pour résoudre les problèmes de programmation qui se posaient à moi. Et que je me découvris en classe (il y avait un cours d'informatique) un niveau déjà très avancé par rapport à l'ensemble des autres élèves (un ou deux mis à part). En fait, il avait suffi de l'été pour que j'acquière un niveau qui dépassait tout ce qui serait vu au cours des deux années de cours à venir. Mon professeur de première année de l'époque s'en était vite rendu compte, qui commençait souvent les cours théoriques en m'indiquant que je pouvais aller "jouer" dans la salle informatique qui jouxtait la salle de classe ! Parce qu'il savait qu'il n'y avait déjà plus grand-chose qu'il puisse m'apprendre dans le cadre du programme scolaire. J'ai aussi gardé en mémoire un devoir sur table que nous avions réalisé, et qu'il m'avait rendu raturé dans tous les sens : parce que j'avais utilisé une méthode de résolution assez avancée (et non prévue), et qu'il lui avait fallu du temps pour finir par se rendre compte que le procédé et les résultat étaient parfaitement exacts ! La note était très bonne, mais la copie portait en outre cette annotation : "Bien... mais pouvez-vous faire plus compliqué ?" !! A côté de ça, je fus un élève médiocre en comptabilité (mon professeur de première année y était pour beaucoup, une fois de plus), moyen en français (je pense que les professeurs étaient davantage en cause que moi, une fois de plus), et toujours avec un très bon niveau en maths. Mais je pense que j'avais besoin de travailler sur des choses concrètes (c'est pourquoi je me suis toujours senti plus à l'aise avec l'analyse qu'avec l'algèbre ou la trigonométrie, par exemple). Je n'ai redécouvert - seul - l'utilité de la trigonométrie qu'un peu plus tard, en faisant de la programmation. La leçon qu'il faut sans doute tirer de tout cela ? Il y a peut-être davantage de "mauvais professeurs" que de mauvais élèves. Et il est presque toujours possible de faire d'un "mauvais élève" un bon, en prenant le temps de comprendre ses besoins et sa façon de comprendre les choses. Sauf que les enseignants ne disposent pas toujours du temps nécessaire, ou n'y sont pas forcément intéressés. Cela peut aisément conduire à des "ratages" susceptibles de gâcher toute la vie future d'un élève, ce qui est dramatique. ... Le "secret" selon moi ? Prendre le temps d'expliquer. Mais, avant toute chose, prendre le temps de trouver la façon d'expliquer adaptée à chacun. Et ce peut être très compliqué, mais c'est néanmoins indispensable. Lorsqu'il m'est arrivé depuis de devoir expliquer à un enfant certains exercices de mathématiques, je me suis efforcé de trouver des analogies avec des choses qu'il pouvait comprendre : le plus souvent, cela fonctionne bien.
Dernière édition par snarkhunter le Mar 17 Jan 2023 - 20:29, édité 1 fois |
| | | fan_indien Galaxie
Nombre de messages : 4941 Age : 43 Localisation : Libreville, Gabon Date d'inscription : 21/03/2006
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Sam 8 Jan 2022 - 12:03 | |
| Merci beaucoup, Snark, pour ces explications claires et détaillées. |
| | | fan_indien Galaxie
Nombre de messages : 4941 Age : 43 Localisation : Libreville, Gabon Date d'inscription : 21/03/2006
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Dim 9 Jan 2022 - 9:30 | |
| - snarkhunter a écrit:
- Quelques souvenirs et considérations épars...
La première épreuve écrite du "second groupe" (les épreuves passées en fin de Terminale, plus nombreuses) était traditionnellement celle de philosophie. Le sujet que j'avais choisi faisait partie des "classiques" (... si je me souviens bien : "La liberté consiste-t-elle dans le pouvoir de dire non ?").
Je commençai l'épreuve en jetant sur une feuille de brouillon des citations, qu'elles aient ou non un rapport direct avec le sujet !
Et il y en a une que je décidai d'intégrer à mon devoir, quoi qu'il advienne. C'était une phrase de Pierre Dac (qui était une sorte de philosophe à sa manière, après tout !) : "La poésie est à la vie ce que la bière est à la pression".
Je ne sais trop si c'était cette "liberté" qui valut à mon devoir la note de 15. Je ne le saurai jamais. Tiens, ton sujet de philosophie, Snark, et surtout la compo qui t'a été rendue m’évoquent un souvenir de lecture. Figure-toi qu'un étudiant de je ne sais plus quelle université américaine a obtenu la meilleure note à une épreuve de philo en répondant par trois mots simples - mais si lourds de sens - à l’intitulé du devoir que voici : "What is courage ?" ("Qu’est-ce que le courage ?"). La réponse attendue de la part des candidats devait être rédigée sur au moins 3 feuilles de pages, en développant des arguments bien réfléchis et étayés de raisonnements logiques. Eh bien, voilà, le quidam a écrit : "This is courage", signifiant "Ceci, c’est du courage". - snarkhunter a écrit:
- Une anecdote amusante, c'était la réception de son bulletin de notes, qu'il fallait aller chercher. Je savais à quoi m'en tenir puisque mon professeur d'économie m'avait appelé la veille au soir pour m'annoncer que j'avais réussi avec une mention "Bien" et m'en féliciter.
Le lendemain je retournai donc au lycée où les épreuves s'étaient déroulées pour moi. Pas trop au fait de la "procédure", je fis la queue devant l'une des tables. Arrivé devant la personne qui distribuait les relevés, j'attendis. On finit par m'expliquer d'un air blasé que je devais annoncer si j'étais reçu ou recalé, ce qui conditionnait la pile dans laquelle rechercher mon relevé de notes.
Eh bien, vous savez quoi ? L'homme qui me tendit mon bulletin de notes le fit avec une déception visible lorsqu'il se rendit compte que j'étais reçu, et avec une mention : mon hésitation avait dû passer pour la "culpabilité du recalé". Sauf que non. Il y a comme ça des gens qui se réjouissent du malheur d'autrui. On en trouve des comme ça de par le monde. Mais que veux-tu ? le malheur des uns fait le bonheur des autres (le vieux dicton a bien raison). - snarkhunter a écrit:
- Trois ans plus tard, et au terme de deux années de B.T.S. (précédées d'une tentative sans lendemain en "classe prépa"), je passai donc cet examen dont le niveau m'apparut très similaire à celui du Baccalauréat (avec moins d'épreuves et des coefficients différents). Un examen sans intérêt, donc, et une "conclusion scolaire" sans aucun doute décevante par rapport aux promesses que mon niveau en secondaire laissait entrevoir, mais mes centres d'intérêt avaient beaucoup évolué dans l'intervalle : j'avais découvert la micro-informatique à partir de l'été 1983 et le domaine me passionnait, mais pas au point de vouloir rejoindre la cohorte des "petits génies" prétentieux que j'avais côtoyés à l'occasion d'une journée de présentation dans un établissement de la région parisienne, et qui me dissuadèrent définitivement de ma lancer dans cette voie (... c'était à qui se la "péterait" le plus !).
Voilà pourquoi je n'ai pas fait de brillantes études. Je crois aussi que j'étais un peu "usé", psychologiquement, au terme de ces trois années après le Baccalauréat. Alors je "traînai" un peu, de CDD en périodes d'inactivité, et en attendant l'inévitable incorporation au service militaire (j'avais bénéficié d'un report pour mes études).
Et il me semble pourtant que, les choses qu'il est le plus important de connaître, je les ai apprises après, en abordant le monde du travail ou dans ma vie personnelle (ou sentimentale).
Si cela me manque de ne pas avoir fait d'études plus poussées ? Non, je ne crois pas. Quand je vois la quantité de sacrifices que cela exige et le maigre résultat qu'on en retire le plus souvent, je ne crois pas avoir choisi la mauvaise voie... Bien sûr, je ne suis pas devenu un brillant "cadre sup" avec une belle maison en banlieue et un gros 4x4 qui pollue tout ce qu'il peut. Il m'arrive de jeter un coup d'œil au parcours de certains anciens condisciples (sur des sites comme "Copains d'avant") : je vois des directeurs financiers, des chefs d'entreprise (héritées de leurs parents), des cadres supérieurs, quelques professions libérales. Et peu d'enseignants. C’est notamment le cas de frais émoulus de l’université, de diplômés de grandes écoles de commerce ou de technologie surtout. (Là, je parle de cette soi-disante élite pour l’Inde, bien entendu.) Il s’agit de tout un groupe d’individus emplis de leur propre personne, qui ont tendance à regarder le reste du commun des mortels du haut de leur grandeur, comme si ce n’était que du menu fretin. Rien à voir avec certains professionnels qui, eux, sans avoir fait d’études supérieures approfondies, mais qui, à force de patience et de persévérance, ont tout de même pu progresser dans leur cheminement de carrière et sont devenus ce qu’on appelle – à tort ? – des "parvenus". - snarkhunter a écrit:
- ... en définitive, je me dis que j'ai peut-être eu de la chance ! J'ai fait mes choix (avec le soutien de mes parents) et je les ai assumés.
... un ajout parce que je viens de me souvenir d'autres détails. Quand je suis entré en classe prépa (... "commerciale"), à la rentrée de 1982 ("Prépa HEC", ainsi que cela s'appelait alors), je me suis retrouvé dans un milieu qui n'était visiblement pas le mien, et avec des étudiants parfois hautains, qui regardaient avec une condescendance affichée les élèves de B.T.S. ou d'I.U.T. que l'on côtoyait dans cet établissement (ces filières n'étant pas assez nobles pour eux). Le plus savoureux est que, pour ceux qui allaient échouer aux concours, la troisième année se concluait parfois par l'accès contraint à ces classes qu'ils méprisaient et qui constituaient la seule voie encore accessible (on retrouvait ensuite la plupart d'entre eux dans les B.T.S. "Action commerciale" ou "Commerce international").
Sur l'ensemble d'une classe, on trouvait en général 2 ou 3 élèves dont le niveau était comparativement "brillant" et auxquels toutes les possibilités étaient offertes, et la masse des autres qui bataillaient dur pour s'accrocher et suivre du mieux qu'ils pouvaient (ou "du moins pire", pour être peut-être plus exact).
L'un des souvenirs pour moi marquants de cette année, c'était le système de notation des devoirs : des points positifs pour les bonnes réponses, et des points négatifs pour les mauvaises, ce qui fait que l'on pouvait très bien se retrouver avec des notes négatives pour un devoir !
Autre souvenir : ce qu'on appelait les "colles", c'est-à-dire les interrogations orales en tête-à-tête avec un professeur. Je n'en ai pas subi beaucoup, ayant abandonné ces cours très tôt dans l'année, après avoir pris conscience qu'ils ne correspondaient absolument pas à mes aspirations et que je n'avais de toute façon pas le niveau pour les suivre (niveau élevé en mathématiques, notamment, ces classes étant traditionnellement dévolues aux Bacheliers de sections mathématiques et scientifiques, mais elles venaient d'être ouvertes au bacheliers de la voie "économique", qui ramaient comme des galériens pour essayer de suivre, sans toujours y parvenir).
J'avais un excellent professeur de mathématiques (... je ne comprenais pas grand-chose à ses cours, mais j'appréciais néanmoins le personnage), d'une grande timidité. Les cours étaient souvent des démonstrations magistrales de 3 ou 4 heures, qu'il fallait se contenter de recopier telles quelles sur le tableau (qu'il effaçait à mesure qu'il le remplissait pour pouvoir poursuivre) pour essayer de - ou espérer - les comprendre plus tard.
Un jour, à la suite d'un formulaire compliqué sur le tableau, le meilleur élève de la classe (... vraiment excellent : il obtenait souvent des notes comme 8 ou 9, ce qui était énorme dans ce contexte) fit remarquer au professeur qu'il semblait y avoir une erreur dans la démonstration. Ce dernier rougit jusqu'à la racine des cheveux - qu'il avait gris et rares ! - , se retourna, tenta de trouver son erreur sur le tableau et, n'y parvenant pas, se contenta de tout effacer et de poursuivre comme si de rien n'était, à la stupéfaction des élèves ! Plutôt croustillant, comme anecdote. - snarkhunter a écrit:
- fan_indien a écrit:
- @Snarkhunter : Eh bien, dis donc, tu devais être un fameux matheux pour avoir décroché un 19 sur 20 au bac de maths.
Tu serais surpris, mais pas du tout. En fait, mes rapports avec les mathématiques avaient débuté de façon plutôt inquiétante. Si je m'en sortais bien de tout ce qui était calcul, toutes les abstractions me posaient un véritable problème. Je me souviens que mes parents m'avaient fait évaluer par une personne qui donnait des cours de maths, lorsque j'étais à l'école primaire : son verdict avait été que je n'arrivais pas à interpréter correctement les énoncés, mais que j'avais ensuite un raisonnement approprié. Eh oui, qu'on le veuille ou non, on a trop souvent (eu) affaire, à un moment ou à un autre de sa scolarité, à ce genre de personnes, trop promptes à porter un jugement à l'emporte-pièce sur les capacités intellectuelles de tel ou tel élève, sans véritable bien-fondé. On se demande bien ce qui les motive à se prononcer comme elles le font. Et quand on leur fourre sous le nez notre relevé de notes, qui donne tort à leurs estimations, ces mêmes gens-là ont l'impression de se prendre une baffe magistrale en pleine figure. - snarkhunter a écrit:
- ... j'ai ensuite traîné ce handicap au collège. Avoir des professeurs qui ne s'intéressaient qu'aux élèves suivant leurs cours du soir (payants) ne fit rien pour améliorer ma situation.
Hélas ! ici aussi, c'est la même chose, figure-toi. Et pis, certains profs font exprès de n'enseigner que de manière assez floue ou vague les matières du cursus, ce qui oblige leurs élèves qui n'ont pas de bonnes dispositions pour les études à prendre des leçons particulières auprès d'eux, le soir après l'école. Les premiers profitent lâchement de la faiblesse des seconds pour arrondir leurs fins de mois. C'est du mercantilisme pur et simple. Il faut dire que la plupart des lycéens des écoles indiennes sont sous la pression à 3P (parents-professeurs-pairs) et qu'ils s'entre-déchireraient pour tenir la tête de leur classe ; ceci explique sans doute cela. - snarkhunter a écrit:
- ... Il me fallut tout de même attendre la classe de 3e pour décrocher mon premier zéro ! Une étape marquante, à n'en pas douter !
Même professeur(e) en 4è et 3è, donc mêmes résultats et mêmes notes : cela ne présageait rien de bon pour le lycée...
Sauf que, là, je rencontrai un professeur très gentil, patient, et passionné par son métier. Et, de bon dernier de la classe, je me retrouvai le premier dès le premier trimestre. Une sorte de miracle inattendu. J'ai appris son décès quelques années plus tard. Il n'était pas âgé, mais la maladie l'avait malgré tout emporté bien avant l'heure. Pendant les inter-classes, nous parlions de mathématiques récréatives (comme ce dont Martin Gardner s'était fait une spécialité). Bref, grâce à lui, les maths devinrent passionnantes, et non plus cet épouvantail que j'avais connu jusqu'alors.
Ma crainte réapparut au début de l'année suivante, parce que je changeai de professeur pour cette matière. Je redoutais de retomber au même niveau qu'avant le lycée. Mais non : la mécanique était lancée et je restai désormais au niveau que j'avais atteint l'année précédente grâce à ce Monsieur Fischer. La place de premier se disputait parfois entre deux ou trois élèves (dont, par chance, j'étais), mais mes moyennes restèrent toujours dans la fourchette haute. Jusqu'au Baccalauréat, qui ne fit que confirmer mon niveau.
Génial. Grâce à ce prof, tu as eu le déclic, qui a produit ce revirement de situation dans ton parcours scolaire.
... ce que cela prouve, c'est que l'influence d'un professeur est prépondérante dans le parcours et la confiance en soi d'un élève. C'est une lourde responsabilité, mais l'enjeu est élevé.
Il me fallut arriver en "prépa" pour découvrir que je n'étais pas matheux, ou que le contexte compétitif qui régentait tout n'était pas favorable à mon esprit.
Mais je me découvris pourtant des aptitudes réelles à partir de 1985, lorsque j'acquis mon premier micro-ordinateur, que j'appris seul au fil des mois la programmation, et que je me mis à concevoir des procédés de plus en plus complexes pour résoudre les problèmes de programmation qui se posaient à moi. Et que je me découvris en classe (il y avait un cours d'informatique) un niveau déjà très avancé par rapport à l'ensemble des autres élèves (un ou deux mis à part). En fait, il avait suffi de l'été pour que j'acquière un niveau qui dépassait tout ce qui serait vu au cours des deux années de cours à venir. Mon professeur de première année de l'époque s'en était vite rendu compte, qui commençait souvent les cours théoriques en m'indiquant que je pouvais aller "jouer" dans la salle informatique qui jouxtait la salle de classe ! Parce qu'il savait qu'il n'y avait déjà plus grand-chose qu'il puisse m'apprendre dans le cadre du programme scolaire.
J'ai aussi gardé en mémoire un devoir sur table que nous avions réalisé, et qu'il m'avait rendu raturé dans tous les sens : parce que j'avais utilisé une méthode de résolution assez avancée (et non prévue), et qu'il lui avait fallu du temps pour finir par se rendre compte que le procédé et les résultat étaient parfaitement exacts ! La note était très bonne, mais la copie portait en outre cette annotation : "Bien... mais pouvez-vous faire plus compliqué ?" !! Tout cela est très intéressant - snarkhunter a écrit:
- A côté de ça, je fus un élève médiocre en comptabilité (mon professeur de première année y était pour beaucoup, une fois de plus), moyen en français (je pense que les professeurs étaient davantage en cause que moi, une fois de plus), et toujours avec un très bon niveau en maths. Mais je pense que j'avais besoin de travailler sur des choses concrètes (c'est pourquoi je me suis toujours senti plus à l'aise avec l'analyse qu'avec l'algèbre ou la trigonométrie, par exemple).
Je n'ai redécouvert - seul - l'utilité de la trigonométrie qu'un peu plus tard, en faisant de la programmation.
La leçon qu'il faut sans doute tirer de tout cela ? Il y a peut-être davantage de "mauvais professeurs" que de mauvais élèves. Et il est presque toujours possible de faire d'un "mauvais élève" un bon, en prenant le temps de comprendre ses besoins et sa façon de comprendre les choses. Sauf que les enseignants ne disposent pas toujours du temps nécessaire, ou n'y sont pas forcément intéressés. Cela peut aisément conduire à des "ratages" susceptibles de gâcher toute la vie future d'un élève, ce qui est dramatique.
... Le "secret" selon moi ? Prendre le temps d'expliquer. Mais, avant toute chose, prendre le temps de trouver la façon d'expliquer adaptée à chacun. Et ce peut être très compliqué, mais c'est néanmoins indispensable.
Lorsqu'il m'est arrivé depuis de devoir expliquer à un enfant certains exercices de mathématiques, je me suis efforcé de trouver des analogies avec des choses qu'il pouvait comprendre : le plus souvent, cela fonctionne bien. Le brevet des collèges et le bac marquent un tournant décisif dans la vie d'un élève. La destinée des jeunes se joue pendant les heures que durent les épreuves du Bac. Voilà ce que la société se plait à nous répéter. Heureusement que la tournure que prennent les événements par la suite prouve le contraire de ces absurdités. Affaire à suivre...
Dernière édition par fan_indien le Ven 14 Jan 2022 - 6:01, édité 1 fois |
| | | snarkhunter Galaxie
Nombre de messages : 1481 Age : 59 Localisation : France, région parisienne Date d'inscription : 06/09/2012
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Dim 9 Jan 2022 - 11:14 | |
| - fan_indien a écrit:
- Tiens, ton sujet de philosophie, Snark, et surtout la compo qui t'a été rendue m’évoquent un souvenir de lecture. Figure-toi qu'un étudiant de je ne sais plus quelle université américaine a obtenu la meilleure note à une épreuve de philo en répondant par trois mots simples - mais si lourds de sens - à l’intitulé du devoir que voici : "What is courage ?" ("Qu’est-ce que le courage ?"). La réponse attendue de la part des candidats devait être rédigée sur au moins 3 feuilles de pages, en développant des arguments bien réfléchis et étayés de raisonnements logiques. Eh bien, voilà, le quidam a écrit : "This is courage", signifiant "Ceci, c’est du courage".
Je pense qu'il ne s'agit que de ce qu'on nomme d'ordinaire une "légende urbaine" et que cela ne s'est jamais produit en réalité. Mon opinion se base ici sur le fait que j'ai déjà entendu diverses versions de cette anecdote, pour des époques et des pays différents : jusqu'à ce qu'on m'apporte la preuve du contraire, je resterai donc convaincu que c'est une pure invention colportée depuis (de bonne foi) par les personnes à qui on l'a rapportée. Et quand bien même l'événement serait authentique, dans la mesure où la demande portait expressément sur un devoir d'au moins 6 pages (ie. 3 feuilles) avec un développement étayé, il n'y a rien de tel dans ces trois mots et un tel devoir mériterait donc la note la plus basse possible (allez... en France : 0,5 ou 1 pour l'encre et le papier). - fan_indien a écrit:
- Le brevet des collèges et le bac marquent un tournant décisif dans la vie d'un élève.
Ce n'était plus vrai à mon époque, puisque l'obtention du BEPC se décidait alors sur la base des moyennes obtenues (il me semble) pendant l'année de 3e : je suis donc passé entre deux réformes, puisque cet examen a été rétabli depuis. Pour le Baccalauréat, c'est vrai. D'autant que, pour un grand nombre d'élèves, cela signifie qu'on quittera le cocon douillet de l'enseignement secondaire pour rejoindre des univers nettement moins rassurants comme le monde universitaire ou, pire encore, la vie active. Et c'est parce que je ne sentais pas du tout adapté à un contexte d'études universitaires que j'ai choisi la voie que j'ai alors choisie, d'abord quasi contraint par mes professeurs (pour la "Prépa HEC", avec les résultats que l'on sait), puis par facilité et paresse intellectuelle (pour le B.T.S.). De toute façon, pour ce qui est de la première, quand bien même j'aurais eu le niveau pour accéder à une école de commerce, qu'elle qu'elle fût, le prix d'une telle scolarité (qui oscillait alors entre 10000 et 20000 FR annuels pour une durée d'études de trois ans, si je me souviens bien) m'aurait probablement interdit l'accès à ce genre de circuit, parce que nous n'en aurions jamais eu les moyens. Dans leur grande majorité, les élèves faisaient d'ailleurs financer tout ou partie de ces études par une banque ou une entreprise (avec, souvent, en contrepartie, l'engagement de travailler pour elle pendant un certain nombre d'années après l'obtention de leur diplôme de fin d'études). Je parle ici des élèves "normaux" issus de familles "normales", parce que j'ai côtoyé des "fils et filles de", qui ne se trouvaient là qu'avec l'objectif clairement énoncé de reprendre plus tard les rennes de l'entreprise familiale. Mais c'était un tout autre monde pour moi...
Dernière édition par snarkhunter le Lun 10 Jan 2022 - 10:08, édité 1 fois |
| | | fan_indien Galaxie
Nombre de messages : 4941 Age : 43 Localisation : Libreville, Gabon Date d'inscription : 21/03/2006
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Lun 10 Jan 2022 - 2:52 | |
| @Snark : je te remercie pour les précisions apportées, notamment concernant cette histoire de pseudo-étudiant.
Dernière édition par fan_indien le Lun 10 Jan 2022 - 12:16, édité 2 fois |
| | | snarkhunter Galaxie
Nombre de messages : 1481 Age : 59 Localisation : France, région parisienne Date d'inscription : 06/09/2012
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Lun 10 Jan 2022 - 10:07 | |
| ... Il y a un détail qui m'est revenu à l'esprit. A l'époque (je ne sais pas si c'est encore vrai aujourd'hui), un lycéen qui n'avait aucune idée de l'orientation qu'il souhaitait donner à ses études s'inscrivait souvent à un cursus de psychologie en Fac. J'en ai connu un certain nombre dans ce cas. Le "DEUG Psycho", c'était un peu le déversoir de tous ceux qui n'avaient pas d'idée précise de ce qu'ils souhaitaient faire.
D'une certaine façon, il est sans doute heureux que mes professeurs aient choisi mon orientation pour moi quand j'étais en Terminale : non pas qu'elle ait été judicieuse (il s'en faut de beaucoup !), mais elle m'a permis d'éviter de me fourvoyer en fac (ce pour quoi j'étais certainement encore moins fait que pour la prépa dans laquelle je me retrouvai. Cette année scolairement catastrophique m'a sans doute conduit indirectement à l'informatique, via le BTS "Comptabilité-gestion" vers lequel je me suis rabattu ensuite.
... mais même ces connaissances acquises seul dans mon coin sont sans grand rapport avec le type d'informatique auquel j'ai été confronté plus tard en milieu professionnel. Que ce soit en tant qu'utilisateur ou à titre de professionnel (depuis 1990, quand ma carrière s'est réorientée par un choix qui se sera avéré globalement judicieux).
Néanmoins, il me semble à présent que même les expériences les plus désastreuses présentent une certaine utilité dans l'ensemble d'un parcours professionnel : on en tire toujours quelque chose d'utile (ne serait-ce que la certitude que telle voie n'est pas faite pour nous). |
| | | fan_indien Galaxie
Nombre de messages : 4941 Age : 43 Localisation : Libreville, Gabon Date d'inscription : 21/03/2006
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Mer 12 Jan 2022 - 9:14 | |
| - snarkhunter a écrit:
- De toute façon, pour ce qui est de la première, quand bien même j'aurais eu le niveau pour accéder à une école de commerce, qu'elle qu'elle fût, le prix d'une telle scolarité (qui oscillait alors entre 10000 et 20000 FR annuels pour une durée d'études de trois ans, si je me souviens bien) m'aurait probablement interdit l'accès à ce genre de circuit, parce que nous n'en aurions jamais eu les moyens. Dans leur grande majorité, les élèves faisaient d'ailleurs financer tout ou partie de ces études par une banque ou une entreprise (avec, souvent, en contrepartie, l'engagement de travailler pour elle pendant un certain nombre d'années après l'obtention de leur diplôme de fin d'études). Je parle ici des élèves "normaux" issus de familles "normales", parce que j'ai côtoyé des "fils et filles de", qui ne se trouvaient là qu'avec l'objectif clairement énoncé de reprendre plus tard les rennes de l'entreprise familiale. Mais c'était un tout autre monde pour moi...
Je ne pense pas que ce système-là existe en Inde, ou alors, si c'est le cas, j'avoue que je n'en ai pas connaissance. Au fait, ce qui se passe surtout ici, c'est que les étudiants en dernier semestre d'études universitaires sont triés sur le volet dans le cadre de campus interviews en vue de leur futur emploi. Comme leur nom l'indique, ces entretiens de pré-embauche ont lieu sur le campus même des facultés. Ils sont organisés par les entreprises qui profitent de l'occasion pour "réserver au préalable" les meilleurs étudiants des filières dont les spécialités répondent au mieux à leurs besoins. Une fois leur diplôme en poche, les étudiants en question se dirigent alors directement vers la société qui les a pré-sélectionnés et qui les prend normalement à l'essai moyennant rétribution. Ce dernier peut durer de 1 à 2 ans suivant les entreprises et, s'il se révèle concluant, les apprentis/stagiaires se verront alors remettre un CDD ou un CDI (là encore, c'est selon). Dans le cas contraire, ils doivent se séparer de leur "employeur" sans demander leur reste. Sinon, ici, l'heure est actuellement à une éventuelle suppression du concours d'entrée dit "NEET" (le National Eligibility cum Entrance Test, ou concours national d'admissibilité et d'entrée), que tout bachelier souhaitant s'assurer une place en école de médecine doit impérativement réussir. Cet examen est très difficile, tellement qu'un nombre alarmant de candidats l'ayant raté l'année passée s'est suicidé, ce qui a poussé les dirigeants de nos collectivités locales à mettre la pression sur le gouvernement central afin d'en finir une bonne fois pour toutes avec ce concours tant craint de la communauté estudiantine qui aspire à faire de la médecine. On ne sait pas encore si la partie sera gagnée, mais si ce projet de loi est voté, sa mise en application n'interviendra que par phases (en tout cas d'après ce que les médias laissent entendre). Mais d'ores et déjà, les candidats issus de milieux sociaux dits marginalisés, économiquement faibles ou défavorisés s'attendent à obtenir gain de cause. Bien évidemment, face à un changement d'une telle ampleur, il y a les partisans et les détracteurs : les premiers soutiennent que l'égalité des chances qui découlera de cette décision, si elle est arrêtée, permettra aux étudiants désireux d'intégrer la faculté de médecine de voir s'offrir cette possibilité, et seuls leur relevé de notes du Bac, plus les moyennes qu'ils auront eues au brevet des collèges, serviront de critères de base à l'entrée ; les seconds sont d'avis qu'en cas de suppression de ce concours d'entrée, la société risque de se retrouver avec des médecins qui laisseront à désirer, car pas suffisamment compétents... On verra bien. - snarkhunter a écrit:
- Néanmoins, il me semble à présent que même les expériences les plus désastreuses présentent une certaine utilité dans l'ensemble d'un parcours professionnel : on en tire toujours quelque chose d'utile (ne serait-ce que la certitude que telle voie n'est pas faite pour nous).
D'accord avec toi sur toute la ligne, Snark : l'expérience est le meilleur des enseignants, et on a toujours un enseignement ou un autre à tirer de celles que l'on considère comme étant les pires. |
| | | Mirella Album rose
Nombre de messages : 23 Age : 56 Localisation : 60° Nord Date d'inscription : 13/02/2016
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Lun 18 Juil 2022 - 23:17 | |
| Ooh le vieux déterrage de sujets Pas à proprement parler un souvenir d'examen, mais presque, un souvenir de devoir de maths Alors voilà, on avait un DS de maths toutes les 3 semaines à peu près, ça en faisait 4 par trimestre. Si vous pensez que c'est pas beaucoup, je précise qu'ils duraient 4 heures. Et c'est long et pénible 4 heures quand on sèche au I.1.b... En tous cas le prof - totalement allumé - détestait apparemment corriger des copies. Peu importait qu'elles soient majoritairement nulles, et parfois carrément vides. On pariait sur le temps qu'il mettrait à nous les rendre - on n'a même jamais revu les dernières. Mais voilà, un jour, particulièrement fier de lui, il en sort un paquet de son cartable. Et là, on en reste interloqués La plupart étaient chiffonnées. Comme si quelqu'un les avait roulées en boule genre pour viser la poubelle, et puis les avait ressorties et défroissées du mieux possible. Certaines avaient été déchirées. C'était aléatoire, c'était pas forcément les pires. Et une portait l'empreinte d'une bonne grosse godasse - adulte et masculine. Bon après c'est moins rigolo de se prendre un 4/20, mais c'était dans la moyenne alors... |
| | | snarkhunter Galaxie
Nombre de messages : 1481 Age : 59 Localisation : France, région parisienne Date d'inscription : 06/09/2012
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Mar 19 Juil 2022 - 9:03 | |
| - Mirella a écrit:
- Et une portait l'empreinte d'une bonne grosse godasse - adulte et masculine.
Bon après c'est moins rigolo de se prendre un 4/20, mais c'était dans la moyenne alors... ... Voilà bien ce que d'aucuns appelleraient peut-être "corriger avec les pieds" ! Mais cela m'apparaît bien peu professionnel et respectueux de son métier - et de ses élèves. Je ne sais plus si j'avais évoqué ce détail mais, lors de mon année en classe préparatoire, j'eus la surprise de découvrir (notamment en maths) un mode de notation qui m'était jusque là inconnu, et par lequel les bonnes réponses apportent des points, et les mauvaises, des points négatifs. Ce qui fait qu'il était tout à fait possible (... et, à vrai dire, particulièrement courant) de se retrouver avec une note négative sur un devoir. Et pour obtenir une petite moyenne, il fallait bien plus que la moitié des bonnes réponses. Lorsqu'on arrive du lycée, c'est assez déstabilisant. Mais de toute façon, et à moins d'être un élève d'un niveau exceptionnel (auquel cas on flirte sans souci avec les 10/20 !), il vaut mieux s'habituer très vite à recevoir des notes qui provoqueraient une dépression dans les filières ordinaires. ... et je viens juste de prendre conscience que cela fait tout juste quarante ans cette année que j'ai obtenu mon Baccalauréat ! Je n'avais pas encore dix-huit ans. Il s'en est passé des choses, depuis... - Mirella a écrit:
- Ooh le vieux déterrage de sujets
... L'Education Nationale a ceci de commun avec les zombies qu'elle n'est sans doute, ni réellement vivante, ni totalement morte ! |
| | | Cedrix Galaxie
Nombre de messages : 2529 Age : 51 Localisation : Bourges Date d'inscription : 01/05/2012
| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... Mar 23 Aoû 2022 - 18:25 | |
| Quelle horreur que ces deux dernières anecdotes ! Comme quoi, la bienveillance n'est pas toujours au rendez-vous... Même si ce n'est pas forcément ce qu'on attend dans les filières élitistes. D'ailleurs, Snarkhunter, cette façon de noter avec des points négatifs incite donc à ne répondre qu'aux questions que l'on pense maîtriser, histoire d'éviter les points négatifs... tout en espérant qu'on ne soit pas pénalisé en cas d'absence de réponse ! |
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| Sujet: Re: Vos souvenirs d'examens.......... | |
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