Alice et l'ombre chinoise

Merci Mouette !

Je mets tout de même le résumé car je suppose qu'on ne lit pas un Alice pour l'éventuel suspense mais pour l'ambiance et l'effet madeleine. De plus ce résumé ne divulgue pas grand-chose... donne plutôt envie de lire cet Alice. Mon exemplaire est de 1965, je ne suis pas une grande fan des illustrations de Jacques Poirier mais on fera avec.

Tu as raison sur tous les points, mais j'ai connu de si fâcheuses expériences - toutes proportions gardées ! -  avec les "quatrièmes de couverture" que je ne les lis même plus !

J’ai du le lire il y a très très longtemps… je n’en garde aucun souvenir (est une bonne ou une mauvaise chose:D)… mais le résumé me fait envie.
Je ne pense pas avoir le temps de le lire avant de partir en vacances. Ce sera donc pour août.

Mission accomplie ! (je n'avais jamais lu cet Alice).
Je classe ce titre, disons, "en milieu de gamme".
Il est distrayant, on ne s'ennuie pas une seconde. Le point positif est qu'Alice reste basée à Thornley avec ses complices, dans une bonne pension de famille, tenue par une Mme Barse qui n'est pas sans rappeler Sarah...
Il y a 2 ou 3 affaires imbriquées les unes dans les autres, chose fréquente dans la série.
Les points négatifs : certains passages vraiment tirés par les cheveux, en particulier l'accident d'avion, ainsi que quelques détails qui m'ont bien fait rire comme l'éruption cutanée chez Bess et Marion causée par un "lierre vénéneux". Heureusement, les deux cousines se réveillent "fraîches comme des roses" le lendemain, on respire.
Les catastrophes se suivent à un rythme effréné : plafond qui s'écroule, échelle qui tombe (mais Alice atterrit d'un bond léger sur le gravier ) , les dangers ne manquent pas (chien féroce, fauves, vipères... et j'en oublie sans doute). De plus les illustrations de Jacques Poirier ne valent de loin pas celles d'Albert Chazelle et cela gâche le livre. Comme elles ont l'air nounouilles sur l'illustration couleur "Poussant un cri, elle fit un bon en arrière" !

Et Alice se fait constamment morigéner pas ses amies qui font bloc contre ses envies incessantes de retourner au manoir maudit, un peu lassant à la longue.
Voilà quelques extraits :
" - Tu ne crânerais pas autant si elle t'avait mordue, gronda Bess furieuse. Un pas de plus et tu mourais pendant ton transport à l'hôpital"
" - Tu es décidément d'une folle témérité, gronda Marion. Un de ces jours, à force de courir des risques, tu te réveilleras sur un lit d'hôpital, si tu te réveilles..."
"- ... je t'assure qu'à force de tourments, tu nous feras blanchir les cheveux avant notre majorité. Nous aurons belle mine ; les danseurs nous fuirons"

En résumé, vite lu et divertissant mais ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Ca y est, je suis rentrée de vacances, je vais pouvoir l'attaquer!
@ Sally: tes commentaires m'ont bien fait rire

Ca y est! Fini!

Très honnêtement, je m'attendais à pire:).

Je vais faire comme toi Sally, les ponts positifs puis les négatifs.

Je commence par les positifs:
Lecture fluide et agréable.
Double intrigue comme souvent.
Péripéties qui s'enchainent très rapidement.
Quelques invraisemblances: Mme Prescott fait une grave crise cardiaque mais reste à domicile et a mieux presqu'aussitôt.
Beaucoup de langage soutenu, quasi plus employé actuellement: p20: "accorte servante", p23: "que je ne l'escomptais", p27: "bruire", p111: "conférer"...

Les négatifs:
Les illustrations. Je les trouve affreuses concernant les personnages. Pour les illustrations du manoir, ça va encore, mais les personnages:nan grrr:, non, pas possible!
Une petite erreur de frappe p120: Bess devient Bell:D.
Le titre est trompeur car il n'est fait allusion qu'une fois à une ombre chinoise et c'est tout. Alice et le manoir mystérieux aurait plus collé ou Alice et l'héritière fantôme.

En réalité, je ne l'avais jamais lu, je confondais avec une autre aventure d'Alice avec un manoir.

Sensy !

Oui suis tout à fait d'ac concernant les illustrations. Et moi aussi j'avais tiqué au moment ou Mme Prescott fait une crise cardiaque et reste chez elle, ceci alors que le père d'Alice, lui, fait bien un séjour à l’hôpital après l'accident d'avion. Assez aberrant.

Alors, les autres lecteurs ?

Nous attendons vos avis 

Ça vient, ça vient ! Piano mais sano...
 
Ah, Jacques Poirier, c'est un vrai style mais c'est sûr presque diamétralement opposé à celui d'Albert Chazelle (pour lequel j'ai une grande tendresse). Je l'aime assez pour son côté très personnel, son dynamisme et son humour. Mais je reconnais le préférer dans les "Deux Jumelles" où à mes yeux il excelle, les scènes de réveillons à l'internat, les blagues de potaches, les bobines des filles et des profs... Je l'aime bien aussi dans "Liselotte et le secret de l'armoire" si finement analysé par Michel 39 dans sa Petite Gazette. Peut-être sa patte convient-elle mieux aux adolescentes encore largement enfantines qu'aux jeunes filles (j'allais dire à marier !) telles qu'Alice et ses amies. C'est vrai qu'ici il apparaît un peu "décalé". Je préfère quand même nettement ses illustrations aliciennes à celles de Jean-Louis Mercier, qui me semblent très fades et inexpressives, bien loin du charme et de la poésie de Chazelle...

Je partage plutôt vos avis sur le contenu, j'ai l'impression d'un récit vif et assez original (même si le suspens est vite éventé, après c'est quand même un livre pour enfants) mais un peu bâclé, aussi bien pour l'intrigue que pour les personnages. La fin en particulier est bien rapidement expédiée, avec un mini-épilogue d'une douzaine de lignes !
Sauf erreur bien possible de ma part, serait-ce un choix de la traductrice, on ne trouve d'ailleurs pas au début la présentation habituelle des personnages... J'aime assez qu'on entre ainsi directement dans l'action et les descriptions de Bess "blonde et potelée" et de "sa cousine Marion brune et sportive" ne me manquent pas vraiment, mais pour qui découvrait la série par ce volume cela pouvait être un peu déconcertant ?
Le titre français est en effet complètement inadapté et ce n'est pas une exception dans les Alice...

Sinon j'ai vu sur Wiki que ce livre avait été "entièrement réécrit en 1971 par Harriet Adams" (une autre membre du Stratemeyer Syndicate !) et a paru en France en 1977 sous le titre "Alice et la Fusée spatiale". Le  milieu paraît sensiblement différent :-)... est-ce que l'un de vous l'aurait lu et pourrait dire si en effet l'intrigue y ressemble si fort ? et, question subsidiaire et facultative, si l'on remarque une différence d'écriture entre les deux écrivaines (je sais bien qu'on dit sans problème "actrice" mais j'ai du mal à me faire à "autrice". Et vous ?).

montperdu a écrit:

Les 4 illustrations couleurs de Jacques Poirier.
Il est vrai que quand on est habitué au style de Chazelle, ça surprend.
D'ailleurs on peut se demander pourquoi Poirier a été sollicité pour ce livre ? Chazelle était il submergé de travail ? En congés ? Malade ?

Merci montperdu pour avoir mis les illustrations couleur !
Comme tu dis "ça surprend"  
Le style Chazelle est plus classe, rien que les tenues des filles, rien à voir.

Il faudrait que j'arrive à remettre la patte dessus pour le lire aussi... Oùssekilé ? Pas groumf, pas groumf !

gronours a écrit:

Il faudrait que j'arrive à remettre la patte dessus pour le lire aussi... Oùssekilé ? Pas groumf, pas groumf !

Tu vas finir par le retrouver j'espère !

Bonsoir,
Alice et l'ombre chinoise, c'est un "Alice" que je n'avais jamais lu dans mon enfance.
Comme il figure dans ma bibliothèque (don déjà lointain d'une sympathique voisine), je me suis mise à sa lecture.
Le début m'a vraiment plu, un manoir mystérieux, une héritière disparue, des personnages très inquiétants, ça partait bien.
La suite était intéressante aussi, mais j'ai trouvé qu'on tournait un peu en rond, avec tous ces allers-retours dans les bois.
Les intrigues son parallèles et on attend le moment où elles vont se rejoindre.
Les personnages des escrocs sont peu fouillés, très stéréotypés, sans mystère, ils portent leur vilénie sur le visage et dans leur attitude - on ne risque pas de les confondre avec les honnêtes gens que représentent Alice, son père et leurs amis.
Je n'ai pas du tout aimé les illustrations de Jacques Poirier (1965), je trouve que les personnages n'étaient pas très bien représentés.
A travers ces romans de la série "Alice", on découvre des aspects des Etats-Unis dont on a peu l'occasion d'entendre parler en France, la campagne, les villages et les petites villes, bref, l'Amérique profonde des années 60.
C'est cette découverte également qui m'a plu quand j'étais jeune et qui me plaît encore.
Pour la vieille dame qui n'a pas les moyens de se faire soigner, cela ne m'a pas étonnée, il ne faut pas oublier qu'il n'y a pas vraiment de "Sécurité Sociale" aux USA.
En résumé, une bonne note quand même pour "Alice et l'ombre chinoise", qui a réussi à m'intéresser alors que mon adolescence est si loin et qu'il n'y a pas d'effet madeleine, puisque je ne l'avais jamais lu...

Caroline

Caroline a écrit:

Les personnages des escrocs sont peu fouillés, très stéréotypés, sans mystère, ils portent leur vilénie sur le visage et dans leur attitude - on ne risque pas de les confondre avec les honnêtes gens que représentent Alice, son père et leurs amis.

   

Bravo Caroline, d'avoir participé !
Serais-tu partante pour en lire un autre qui n'a pas encore été commenté ?
Si tu pouvais indiquer les titres que tu possèdes et qui ne figurent pas encore dans  "L'Alice du mois". Mais illustrés par Albert Chazelle !
Tu peux ouvrir un nouveau sujet dans "Les livres du mois" pour en discuter.  

Les livres du mois