Merci de ne pas lire ce commentaire, il est subversif !!!
Sapristi, cet article est vraiment bien...
...affligeant.
Mon avis sur cette horreur :
D'abord, pas une seule réflexion personnelle, rien que des citations, des portes ouvertes, des clichés, et de la psychologie de comptoir. Ah, mais c'est bien sûr, on dirait bien que notre pseudo journaliste maison n'a jamais lu un livre d'Enid de sa vie !!! Quand déjà au premier paragraphe elle laisse entendre que Dagobert, François, Mike (!!!), Claude et Annie sont le Clan des Sept (des lecteurs ignorants pourraient comprendre la chose en ce sens), pfiou, quel frisson. En plus elle cite Dagobert en tête de liste, ce qui est la preuve qu'elle ne sait absolument pas de quoi elle parle (sans doute a-t-elle pensé au Roi Dagobert, ou bien à la nouvelle série de la BR des années 2000 où Dagobert est un garçon !!!).
Et concernant cette histoire de Mike, aidez-moi j'ai rien compris.
Ensuite : si Enid était vivante on ne se permettrait pas de juger son oeuvre de cette façon aussi sévère et sans scrupule (ses détracteurs abusent de grands raccourcis intellectuels, c'est assez malhonnête), et surtout on n'aurait jamais eu la folie de réécrire ses textes, et de déblatérer tout un tas d'inepties à son sujet, au sujet de ses livres, au sujet de tout un tas de choses que la mémoire collective des peuples oppresseurs aurait bien envie de balayer d'un grand coup de plumeau pour faire place nette dans sa misérable petite conscience, parce que ça l'arrangerait tellement, et bien non, surprise, réveillez-vous, ça ne fonctionne pas comme ça, c'est pas en faisant des journées du souvenir, des journées de commémoration, des journées de la paix, de la femme, des handicapés de l'informatique (il faudrait plusieurs jours dans l'année pour cette catégorie-là), des journées pour la sauvegarde des smileys hideux dans le net 3.0 (on s'en abstiendra), que les personnes concernées arriveront à résoudre leurs tout petits problèmes de conscience. Alors les portes ouvertes "Welcome to the Grand Lynchage starring Enid Blyton sur le bûcher des hérétiques (c'est la double peine...) (regardez, elle danse !)", si c'est vraiment le porte drapeau du nouveau sport international du " nous regrettons amèrement d'avoir donné aux opprimés le droit de s'exprimer, ça nous oblige aujourd'hui à nous excuser pour des choses dont franchement nous ne nous sentons pas coupables plus que ça", franchement y'aurait de quoi préférer l'ancien sport (qui s'intitulait, rappelez-vous : "tuez-les tous !"). Ah, j'oubliais, l'ancien sport est toujours d'actualité, de quoi nous plaignons-nous ?
Petit rappel historique, pas si lointain : lors des bûchers du IIIème reich, il y avait un certain Erich Kastner (Emile et les détectives) parmi les piles de livres condamnés, futur pensionnaire de la Bibliothèque Rose. Est-il vraiment judicieux de prendre Blyton et le massacre actuel de ses oeuvres pour oser la comparaison ? Moi j'ose dire que oui, d'un point de vue de l'idéologie sous-jacente, celle que personne ne veut voir, c'est la même chose.
Alors non, si Enid Blyton était encore là, on s'aplatirait plutôt bien comme il faut devant la grande dame (comme des limaces), pas par respect mais parce que ça serait tendance et respectable (d'être une limace parmi les limaces, et d'adorer le dieu des limaces, rôle que la grande Enid refuserait obligemment). Alors bon, que Blyton soit plus là/encore là, dans un sens comme dans un autre, qu'est-ce qu'on y perd ? On n'y gagne rien, ça c'est sûr.
Au passage remarquez, le but de cet article n'est pas de rendre hommage à Enid Blyton, non pas un seul compliment ou passage qui dirait en substance "waouh, c'était un bon écrivain, elle a fait rêver des millions d'enfants, grâce lui soit rendue". Non, cet article est juste un ramassis d'incohérences qui à force de surenchérir ne tendent finalement qu'à démontrer une seule et unique chose : l'absurdité et l'hypocrisie dont fait preuve la "grande" édition (entre autres) : "Blyton c'est vieux, nul, et raciste, mais comme ça se vend très très bien - on sait pas encore très bien pourquoi, remarquez, vu qu'à chaque nouvel article on théorise à qui mieux mieux sur le sujet, sans doute pour pallier notre étonnement (regardez, d'abord on montre du dégoût : "Rah, Blyton c'est vilain", puis de l'étonnement : "comment une chose aussi vilaine peut-elle se vendre aussi bien ?", puis on glisse subtilement vers l'intérêt afin de légitimer le fait qu'on prenne un immense plaisir à vendre ce truc vilain et hideux -c'est quoi son nom déjà ? ah oui, blyton - par million d'exemplaires -- mais comme ça se vend très très bien (donc), on va arranger le texte original à notre sauce, utiliser des arguments indéfendables au possible pour justifier ce choix, ainsi les gens nous prendront pour les gardiens de l'héritage culturel de Blyton et ils ne verront plus notre soif de pognon, pourtant ouvertement affichée !!!".
Bon tout ça c'est écrit dans l'humeur du moment, mais cette journaliste est franchement une véritable publicité ambulante pour balai à chiottes.
Sur ce, bonne nuit, futurs acquéreurs de balais à chiottes. On n'échappe pas à son destin. (edit : j'avais écrit ce commentaire un soir de pleine lune et je m'étais abstenue de le poster, mais à la réflexion je me suis dit : pourquoi ne pas empiler toutes nos inepties afin de faire un énorme monticule, ainsi on pourrait aller sur la lune, ce serait bien non ?)
Ah oui, le plus drôle dans cet article, du moins le pire et sans doute le morceau le plus éloquent de la mentalité actuelle au sujet des Blyton et consort, c'est le passage sur les Oompa-Loompas de 'Charlie et la chocolaterie'. Si on va dans ce sens, rien qu'évoquer le seul nom des Kpoux Vermicieux serait faire preuve d'une grande xénophobie, et parler des grands parents de Charlie doit être un crime contre la dignité humaine, je suppose...
On n'est pas très loin de quelque chose qui s'appellerait le totalitarisme : la norme à tout prix. Ce qui est très très drôle quand on part du principe de base que cet article s'érige contre les discriminations. Comme on dit, tous les chemins mènent à Rome. Sur ce, je m'en vais ranger mon épluche patate dans mon bac à légumes, j'espère que cela ne choquera personne ici ou là.
Remarquez que pendant ce temps-là Jules Verne peut dormir tranquille, pourtant c'est sans doute l'auteur le plus prolifique et le plus représentatif de son époque et de toutes les choses que l'on condamne chez Blyton !!! Alors oui je me défends totalement de l'idée selon laquelle il faudrait faire quelque chose contre les écrits de Jules Verne, mais chercher constamment des noises à Blyton (parce que c'est Blyton, parce que ce sont des livres pour enfants, parce que...), franchement, ça me dépasse. La trace que laissera Blyton dans l'histoire de la littérature, ce sera ça : l'auteure à succès (remarquez bien l'accord affreux, mais il parait qu'il est maintenant illégal de ne pas mettre de "e") la plus raciste et mysogine des 100 premiers du classement des écrivains les plus vendus, et que sais-je encore...
Ah oui pour finir, un des points importants que n'aborde pas cette journaliste dans son torchon, c'est la question des illustrations. Jeanne Hives, Simone Baudoin, Jean Sidobre et consort peuvent-ils être accusés de tous les maux dont on accable Blyton ? Ce que je sais c'est que eux aussi Mr H les a supprimés.
Sur ce, rendez-vous pour le 40ème anniversaire de la mort de JK Rowlings, d'ici-là on aura peut-être déjà instauré une propagande d'état contre Harry Potter qui avait une fâcheuse tendance à discriminer les potions à base de lucioles fluorescentes (c'est vrai, c'était très mal, bouh !). Cela dit HP avait un solide argument dans sa besace car en ce temps là il fallait faire des économies d'énergie !
Au fait, à quand les lucioles basse consommation ?
(je sais, vous allez me demander, une Dakota ça consomme quoi et combien...)