ENID BLYTON SERAIT-ELLE UNE DROGUE DURE?

J'ai commencé à lire le club des cinq va camper. J'en suis à la moitié.... ça met du temps à démarrer, comme beaucoup d'autres livres d'Enid Blyton à caractère policier. Mais là n'est pas le problème.
Le problème, c'est quand François ouvre la bouche: quel sale petit macho suffisant et autoritaire! "Annie, fais la vaisselle!" ou "Non Claude, tu restes avec Annie à étendre le linge!". Mais quel sale type!
Voilà pour François. Pour les autres.... Mic est transparent comme une vieille culotte que l'on se refuse à jeter par une coupable nostalgie (c'est celle que je portais le 12 juillet 1998 pour la finale France/Brésil) et Annie est la bécasse intergalactique rêvée pour faire briller un prétentieux arrogant comme François.
Alors Heureusement, il y a Claude. Elle, elle assure. Et elle encaisse les vannes et les remontrances du petit caporal à la mentalité de chef de rayon dans un magasin d'électroménager.
Si le but visé par Enid Blyton était de nous dégoûter de la représentation odieuse de la virilité mal contenue en la personne de François et de la bécasserie soumise de la femme (même si elle est jeune, il est vrai) idéale pour un monde ultra patriarcal en la personne d'Annie, c'est très réussi. Sinon... Sinon je me demande si les fans du club des cinq se trouvent sous l'empire d'une quelconque drogue pour ne pas bondir à chaque page.

Je suis donc pour élaguer dans le club des cinq et le ramener à des proportions congrues pour former le club des deux: Claude et Dagobert. En voilà deux dont la compagnie ne saurait lasser.

SUPER MYSTERE a écrit:

J'ai commencé à lire le club des cinq va camper. J'en suis à la moitié.... ça met du temps à démarrer, comme beaucoup d'autres livres d'Enid Blyton à caractère policier. Mais là n'est pas le problème.
Le problème, c'est quand François ouvre la bouche: quel sale petit macho suffisant et autoritaire! "Annie, fais la vaisselle!" ou "Non Claude, tu restes avec Annie à étendre le linge!". Mais quel sale type!
Voilà pour François. Pour les autres.... Mic est transparent comme une vieille culotte que l'on se refuse à jeter par une coupable nostalgie (c'est celle que je portais le 12 juillet 1998 pour la finale France/Brésil) et Annie est la bécasse intergalactique rêvée pour faire briller un prétentieux arrogant comme François.
Alors Heureusement, il y a Claude. Elle, elle assure. Et elle encaisse les vannes et les remontrances du petit caporal à la mentalité de chef de rayon dans un magasin d'électroménager.
Si le but visé par Enid Blyton était de nous dégoûter de la représentation odieuse de la virilité mal contenue en la personne de François et de la bécasserie soumise de la femme (même si elle est jeune, il est vrai) idéale pour un monde ultra patriarcal en la personne d'Annie, c'est très réussi. Sinon... Sinon je me demande si les fans du club des cinq se trouvent sous l'empire d'une quelconque drogue pour ne pas bondir à chaque page.

Je suis donc pour élaguer dans le club des cinq et le ramener à des proportions congrues pour former le club des deux: Claude et Dagobert. En voilà deux dont la compagnie ne saurait lasser.

Ben, c'est tout bête et tout simple , tu as les défauts dont nous parlions pour les jeunes d'aujourd'hui, tu ne te mets pas dans le contexte de l'époque ! Tu raisonnes avec les valeurs d'aujourd'hui...
Moi, cela me ferait bondir aujourd'hui... mais ce monde désuet me ravit à la lecture...
Annie n'aurait pas voulu être Claude, ni tenir tête à son frère... etc.

Enfin, bon, on en a discuté mille fois...

C'est simple : tu aimes, tu lis, tu n'aime pas, tu reposes, tu écharpes, tu brules !

Je suis bien, quand je lis, entre autre, le club des cinq va camper... tu comprends ?

Voyons Supermystère... On voit que tu n'as pas lu ça dans ton enfance. Tu lis ça avec des yeux neufs comme le feraient des petits jeunes d'aujourdui. Ce sont des histoires de cinquante ou soixante ans avant et comme dit Serge, il faut se placer dans le contexte d'autrefois. Mais si ça te dérange vraiment, ça aussi je répète ce que Serge a dit: met ça de coté.
C'est vrai que ces bouquins là sont sexistes, mais c'était l'époque! Lire ça ne me dérange pas plus que ça. Qu'est-ce que tu dis alors de ces femmes qui portent la burka... de nos jours en plus de ça!!!

Mina !


C'est bizarre comme super mystère ressemble par son côté volontairement provoquant à Dakota-land...
Et en plus, il écrit comme elle au milieu de la nuit (c'est louche)

Pour répondre à Serge, dire que j'ai les défauts des jeunes d'aujourd'hui, c'est flatteur, mais j'ai tout de même 42 ans!
Pour répondre à Mina, j'ai lu le club des cinq dans mon enfance à la fin des années 70 et j'aimais beaucoup. Seulement on a tous grandi, au moins un peu, et que je sache, ce n'est pas ici un forum d'enfants de 10 ans mais de lecteurs d'un certain âge. On est donc susceptible d'avoir un avis différent de celui qu'on avait jadis. Si je relis des livres d'Enid Blyton, c'est bien que j'y trouve du plaisir... Et pourtant, certains personnages m'agacent. Serais-je le seul? Je n'ose le croire.... Ce n'est pas tant le sexisme évident du monde auquel appartient le Cd5 que je voulais mettre en lumière (je peux m'en accommoder l'espace d'une lecture nostalgique) que l'attitude et les travers caricaturaux liés au sexisme de certains personnages. Dans les romans, il y a des personnages qui nous sont sympathiques, auxquels on a envie de parler, et d'autres auxquels on a envie de dire "merde" ("crotte" pour les enfants).

Pitié Sally, ça ne va pas recommencer! Gourcuff n'est pas Zidane (je n'ai pas le palmarès de Dakota, vous allez la vexer et me faire rougir) JE NE SUIS PAS DAKOTA - MARYLAND!!!

Bon, bon, ne te fâche pas !

Avec toute la magnanimité dont je sais faire preuve, je te pardonne Sally et embrasse chastement ton front.

Si c'est chastement, ça va.

SUPER MYSTERE a écrit:

Si je relis des livres d'Enid Blyton, c'est bien que j'y trouve du plaisir... Et pourtant, certains personnages m'agacent. Serais-je le seul? Je n'ose le croire.....

Non, tu n´es pas le seul, je pense qu´on est tous - plus ou moins - comme ça, mais certains n´osent pas -se- l´avouer.

Je suis une grande fan du C5 (c´est la raison qui m´a poussée à m´inscrire sur ce forum), mais c´est vrai que François particulièrement exaspère l´adulte que je suis aujourd´hui, ce qui est tout à fait normal. C´est vrai qu´à certains passages, je frémis encore de plaisir, mais à
d´autres, j´ai envie de faire ravaler à François ses grands airs. Ainsi, j´évite maintenant de relire les C5, car j´ai l´impression de me gâcher le plaisir, de détruire mes meilleurs souvenirs de lecture. J´ai envie de tous les remettre dans le carton dans lequel ils reposaient jusqu´à 2008, année de mon inscription au forum, et de ne les ressortir que tous les 10 ans. En plus, je ne trouve pas forcément très "sain" de vivre constamment dans la nostalgie. Ah le monde d´aujourd´hui, à la France d´aujourd´hui, ah les enfants d´aujourd´hui... Ah de notre temps...
Non, ce discours me fatigue.

Quant au débat sexiste ou pas, raciste ou pas, etc. on en a déjà tellement parlé qu´on ne fait que tourner en rond.

Pour ce qui est de François, je ne le trouve pas si agaçant que ça. Il faut après tout un chef de bande, en tout cas il est beaucoup moins insupportable que Pierre du clan des 7 qui lui, me faisait sortir de mes gonds.
La nostalgie, ah oui... J'avais mentionné exactement ça il y a quelques jours: ce n'est pas très sain de vivre dedans continuellement. Je connais des gens qui pensent constament au passé, qui l'évoquent continuellement et à les croire, tout était tellement beau et parfait dans ces temps là. Je trouve que ce nostalgisme (est-ce que ce mot existe?) est un échapatoire qui empêche d'apprécier ce qu'on a aujourdui et c'est surtout une fausse illusion: la vie n'a jamais été parfaite et sans problème et ça depuis la nuit des temps. Je comprend le plaisir qu'on puisse ressentir à faire un voyage dans le passé et j'en fait de temps à autre, mais à toutes petites doses, Ainsi, le charme et la sensation que l'on ressent restent intacts et on apprécie la vie d'aujourdui aussi à sa juste valeur.

Voilà, tout est dit... cchacun son mot...
Jusqu'à la prochaine fois...

ah ah, encore un sujet racoleur !



(Trop dur de vivre dans le 21ème siècle !)

Anne a écrit:

mina a écrit:

Je comprend le plaisir qu'on puisse ressentir à faire un voyage dans le passé et j'en fait de temps à autre, mais à toutes petites doses, Ainsi, le charme et la sensation que l'on ressent restent intacts et on apprécie la vie d'aujourdui aussi à sa juste valeur.

J'ai fait (et encore quelques fois) de la reconstitution historique, XV° siècle. Quand on passe un week-end entier (voire plus) à vivre dans une tente, à coucher sur des sacs remplis de paille, à faire toute la journée la cuisine en plein air pour un groupe de 10 à 60 personneset à transpirer au-dessus des feux de bois ou à s'entraîner à l'épée ou la hallebarde, à passer son temps à transporter de lourds seaux d'eau ou à couper du bois, à se balader dans des vêtements souvent de laine et ce par n'importe quel temps, souvent sans douche (les rivières sont bien suffisantes, n'est-ce pas?) et bien sûr sans électricité, je peux vous assurer qu'il fait bon vivre au XXI° siècle!

Bien sur, mais tu parles de temps très anciens...
Mon passé, ce sont les année 50-70, enfin ce qu'on nomme en France "les trente glorieuses"...
On avait "presque" toute la modernité, sans les gadgets... mais surtout, le mode de vie dépendait plus de soi, que des modes...
Il y avait déjà les réfrigérateurs, mais on ne leur demandait pas d'avoir un écran numérique sur la façade...
On avait le téléphone, mais on ne lui demandait pas de faire télé, ordinateur, radio, appareil photo, etc.

On pouvait choisir SA modernité...
ce que je reproche au monde actuel, c'est qu'il IMPOSE presque les nouveautés, sous peine de déclassement !
Je ne refuse pas les choses nouvelles, je passe plus de 4 h sur mon PC chaque jour...
Et puis c'est indéniable : les gens d'aujourd'hui, sauf exeption, sont plus égoïste, plus individualistes...
Bein sur que je suis content d'avoir un appart moderne avec tout ce qu'il faut !

J'ai gagné en confort...
Mais qu'est-ce qu'on a perdu comme libertés...
Un ami me disait : si on raconte à un enfants tout ce qu'on avait le droit de faire il y a 50 ans... il ne nous croira pas !

Admin-Serge a écrit:

Et puis c'est indéniable : les gens d'aujourd'hui, sauf exeption, sont plus égoïste, plus individualistes...

Ah, sur ce point je suis tout à fait d'accord avec toi. Hélas... Ce phénomène est beaucoup plus marqué ici au Canada que en France. C'est fou comme les relations ici sont superficielles. Tout le monde est gentil tant que tu n'as pas besoin de leur aide, mais dès qu'ils doivent sortir de leur zone de comfort, c'est une autre histoire. Je pense que une des raisons pour cet individualisme et cet égoisme, c'est parce que le train de vie est très rapide et par conséquent on n'a pas trop le temps d'aller en profondeur dans les relations humaines. Ce qui est drôle c'est que toute la nouvelle technologie est sensée nous faire gagner du temps et donc en théorie, on devrait disposer de plus de temps libre, mais c'est le contraire qui se passe: on a de moins en moins de temps. Allez comprendre ça!
Ce n'est pas un de nos amis du club des cinq ou des cinq détectives qui dirait: "oh j'ai pas le temps de faire ci ou de faire ça", alors que de nos jours, c'est devenu une phrase très courante.

Je vous comprends très bien, Serge et Mina... Mais comme dit George, on a déjà maintes fois écrit là-dessus et ce sont toujours les mêmes arguments qui sont avancés, d'un côté comme de l'autre. On tourne en rond...

Admin-Serge a écrit:

On pouvait choisir SA modernité...
ce que je reproche au monde actuel, c'est qu'il IMPOSE presque les nouveautés, sous peine de déclassement !

Bien vu! Mon sentiment exactement.

mina a écrit:

Admin-Serge a écrit:

Et puis c'est indéniable : les gens d'aujourd'hui, sauf exeption, sont plus égoïste, plus individualistes...

Ah, sur ce point je suis tout à fait d'accord avec toi. Hélas... Ce phénomène est beaucoup plus marqué ici au Canada que en France. C'est fou comme les relations ici sont superficielles. Tout le monde est gentil tant que tu n'as pas besoin de leur aide, mais dès qu'ils doivent sortir de leur zone de comfort, c'est une autre histoire. Je pense que une des raisons pour cet individualisme et cet égoisme, c'est parce que le train de vie est très rapide et par conséquent on n'a pas trop le temps d'aller en profondeur dans les relations humaines. Ce qui est drôle c'est que toute la nouvelle technologie est sensée nous faire gagner du temps et donc en théorie, on devrait disposer de plus de temps libre, mais c'est le contraire qui se passe: on a de moins en moins de temps. Allez comprendre ça!
Ce n'est pas un de nos amis du club des cinq ou des cinq détectives qui dirait: "oh j'ai pas le temps de faire ci ou de faire ça", alors que de nos jours, c'est devenu une phrase très courante.

Parfaitement résumé !
Ce sont les défauts de notre époque que je déteste !
Et c'est sur ces points que je préfère les années 50-70...
Mais je regrette aussi les pertes de libertés...
Camper ou l'on veut, pisser sur un mur, ramasser des coquillages sans voir arriver la gendarmerie maritime, pêcher sans qu'on arrive mesurer vos poissons, partager sa musique sans se faire couper Internet, compter sur soi pour faire attention, et ne pas subir une sur-protection qui vous prive de tout...
On pourrait faire une liste, elle serai énorme...
Il est interdit d'interdire c'est transformé en il est vivement conseillé d'interdire...

Pour info... j'ai un tel portable... que je n'utilise jamais... qui reste toujours à la maison...
Avec ça, je suis un vrai ringard !

Admin-Serge a écrit:

Pour info... j'ai un tel portable... que je n'utilise jamais... qui reste toujours à la maison...
Avec ça, je suis un vrai ringard !

Nous sommes deux, alors. Je n'ai toujours pas de portable... je déteste cette idée que l'on puisse me joindre au fil 24h/24.

Une petite note, cependant, concernant "la" discussion. J'ai revu hier soir "la gifle" avec Lino Ventura et Isabelle Adjani toute jeunette. Tous les jeunes fumaient du matin au soir avec l'assentiment des profs et même pendant les cours ! Beaucoup de choses sont beaucoup mieux maintenant.

Sally a écrit:

Admin-Serge a écrit:

Pour info... j'ai un tel portable... que je n'utilise jamais... qui reste toujours à la maison...
Avec ça, je suis un vrai ringard !

Nous sommes deux, alors. Je n'ai toujours pas de portable... je déteste cette idée que l'on puisse me joindre au fil 24h/24.

Une petite note, cependant, concernant "la" discussion. J'ai revu hier soir "la gifle" avec Lino Ventura et Isabelle Adjani toute jeunette. Tous les jeunes fumaient du matin au soir avec l'assentiment des profs et même pendant les cours ! Beaucoup de choses sont beaucoup mieux maintenant.

Bien sur !
Il y a des choses que l'on découvre avec lenteur, comme la nocivité du tabac ! Maintenant, on sait ! L'amiante, on sait... (le nucléaire...on veut pas savoir... )

Quant à moi, je n'ai tout simplement pas de portable, car comme toi Sally, je n'aime pas l'idée qu'on puisse me rejoindre 24 heures sur 24. Toutefois si j'avais des enfants, il me semble que j'en aurais. J'ai possédé un portable pendant deux ans (j'étais sous contrat, donc pas possible de m'en défaire avant) et à la fin de mon contrat, je me suis dit: "non, pas pour moi". Si je suis dehors en train de me promener, je veux jouir de ma promenade et du paysage et on ne peut pas vraiment faire ça si on est en train de papoter au téléphone. Quand je suis dans le métro ou le bus, je lis et si je suis en train de magasiner, mon attention est concentrée sur mes achats. Cela m'agace quand je suis au téléphone et je sens que mon interlocuteur au bout de la ligne fait autre chose en même temps qu'il ou elle me parle.

Serge ecrit:
j'ai gagné en confort....
mais qu'est-ce qu'on a perdu comme libertés.

C'est ce qui me manque le plus, mais il faut avoir vecu les années 50_60, pour le comprendre, et ici, il y a pas beaucoup de membres dans ce cas.

quand au telephone portable, c'est tres pratique et ça peut rendre de grand service, (surtout quand on est en panne de voiture, )
mais moi aussi je n'en ai pas , simplement
parce que etre derangé a n'importe quelle heure du jour, au moment des repas,, de la soirée, pour des "queues de cerises", ça me mets les nerfs a fleur de peau.