Avec ou sans portables ?

Je me suis posée la question il y a peu ; je n'ai pas encore lu une des réeditions des 6C en BR, mais ces jeunes lecteurs ne seront-ils pas étonnés de voir qu'aucun des 6C ne possède de téléphone portable ?

A y réfléchir, beaucoup de livres n'auraient pas eu la même saveur/suspens si le portable avait existé ; les discussions pour savoir qui va ou n'auraient pas eu lieu, les problèmes du genre "Tiens, Gnafron n'est plus dans sa planque" non plus, la police aurait pu être alertée plus rapidement dans certains cas, la communication entre les Compagnons n'auraient pas posé de problème (3 talkies-walkies pour 6 ; vous imaginez 3 portables pour 6 aujourd'hui ? Impensable !)

J'aimerai bien connaître les avis des jeunes lecteurs d'aujourd'hui !
(en pleurs ; mamannnnnn il avait pas de téléphone chez lui !!! Comme dans le gouffre Marzal par exemple, ou Bistèque n'avait jamais tenu de téléphone avant de devenir guide ! Et il y a plusieurs autres exemples de ce genre, mais je ne m'en souviens plus !)

Philomene a écrit:

Je me suis posée la question il y a peu ; je n'ai pas encore lu une des réeditions des 6C en BR, mais ces jeunes lecteurs ne seront-ils pas étonnés de voir qu'aucun des 6C ne possède de téléphone portable ?

A y réfléchir, beaucoup de livres n'auraient pas eu la même saveur/suspens si le portable avait existé ; les discussions pour savoir qui va ou n'auraient pas eu lieu, les problèmes du genre "Tiens, Gnafron n'est plus dans sa planque" non plus, la police aurait pu être alertée plus rapidement dans certains cas, la communication entre les Compagnons n'auraient pas posé de problème (3 talkies-walkies pour 6 ; vous imaginez 3 portables pour 6 aujourd'hui ? Impensable !)

J'aimerai bien connaître les avis des jeunes lecteurs d'aujourd'hui !
(en pleurs ; mamannnnnn il avait pas de téléphone chez lui !!! Comme dans le gouffre Marzal par exemple, ou Bistèque n'avait jamais tenu de téléphone avant de devenir guide ! Et il y a plusieurs autres exemples de ce genre, mais je ne m'en souviens plus !)

Les talkies-walkies étaient le top de la modernité, les portables de l'époque.

En 2011, même avec un portable, "au fond du Gouffre Marzal, personne ne vous entend crier"

Je ne sais pas si les jeunes auraient du mal avec des personnages n´ayant pas de portable. Après tout, même si j´étais enfant une lectrice vorace, je n´en étais pas moins une enfant de la télé, complètement fan de Goldorak, Albator & co. Pas de télé dans les C5, et alors ?
Peut-être s´étonneront-ils, mais je ne pense pas que ce soit un problème.

Et puis s'il y avait eu la télé (ou l'ordinateur ), quelle raison auraient eu ces jeunes à sortir de chez eux pour pouvoir vivre une aventure telle que savait en raconter Bonzon (et Blyton aussi)??

Il n'y aurait plus eu raison d'écrire - du point de vue d'aujourd'hui bien sûr... Ou alors leur faire vivre une aventure en ligne, genre Jeu de rôle en ligne massivement multijoueurs...

Amusant et intéressant comme sujet ! Je crains que nombre de jeunes lecteurs aient du mal à se reconnaître dans ces récits d'une autre époque où le multimédia était absent. Perso, à 48 ans, je ne puis me passer de ces saletés de gadgets (même que je relis les œuvres de Bonzon et de Blyton en ligne)... mais - paradoxalement - quel plaisir de se replonger dans une époque où ces jeunes héros n'avaient pour certains encore jamais utilisé un téléphone fixe ! J'en profite pour maudire une nouvelles fois les adaptations modernes qui ont été faites de certains ouvrages (je pense aux derniers films du Club des Cinq).

Quasimodo a écrit:

Amusant et intéressant comme sujet ! Je crains que nombre de jeunes lecteurs aient du mal à se reconnaître dans ces récits d'une autre époque où le multimédia était absent.

Les lecteurs se reconnaissent dans ces récit dans les caractères des personnages. L'époque importe peu.

 Pas de portable : mais ils connaissaient déjà le langage texto et sans  les accents circonflexes !!!!

Camisard a écrit:

 Pas de portable : mais ils connaissaient déjà le langage texto et sans  les accents circonflexes !!!!

J'ai aujourd'hui ma réponse !
Mon père a fait lire à sa classe la nouvelle édition des 6C (sur les conseils de qui ? ^^), et il suffit de les mettre dans le contexte de l'époque, leur situer qu'il n'y a pas si longtemps que ça les portables et la surinformation n'existaient pas...
Bilan ; ils ont tous adoré !

Bonjour Philomène,
Pour te répondre, je vais juste citer (de mémoire), une précédente intervention, avec des portables, se sont des livres entiers qui n'auraient pas été écrits : Michel Strogoff aurait pu tranquillement rester chez lui, un coup de fil, et hop, les troupes du Tsar sont prévenus de l'attaque imminente, et voilà passons à autre chose.
Et nos chers compagnons auraient bouclé les surveillances en deux heures au lieux de deux jours...
Le nec plus ultra aujourd'hui, habiter dans une zone blanche.... angoisse ! çà passe pas ! AÏE !!! mais que vais-je devenir ?
Il n'y a qu'à voir en vacances.... la ronde des zozos, portables à la main cherchant une liaison hypothétique.... amusant....
Quelle mère accepterait aujourd'hui de rester sans moyen de communication avec ses enfants, une heure ? une demi journée ? une semaine ???? aucune je crois.
Alors nos 6 compagnons qui partaient en vacances une semaine sans jamais donner de nouvelles à leurs parents..... incroyable ! , en fait je ne me souviens pas d'avoir lu une seule fois dans un seul livre, Gnafron, Mady ou Tidou aller dans une cabine téléphonique donner des nouvelles aux parents.... et vous ?
Une autre époque....
Et pourtant, parfois c'est bien pratique un portable.
Spéléo

Bonjour Philomène, et les autres !
 
Bien que cela reste un avis personnel, je suis beaucoup plus mesuré sur l’aspect du téléphone ou des autres accessoires modernes à placer dans une histoire.
En effet aujourd’hui certains lecteurs réfutent l’idée de voir des téléphones portables dans des histoires écrites au XXIème siècle : pourquoi ? A l’époque où Paul-Jacques Bonzon a écrit ses romans de Six Compagnons, dans les années 60 et 70, il a toujours donné aux Six les accessoires et le matériel existant, et je dirai même qu’ils étaient super modernes pour l’époque alors que ce sont des gamins plutôt pauvres : des talkies, des micros espions et j’en passe.
Et pourtant, dans ces années-là, je suppose que personne ne s’en est plaint ! Personne n’a critiqué la présence de ces accessoires, ou que l’histoire devait se passer 40 ans + tôt, en 1920… Donc je ne comprends pas pourquoi en 2016 les nouvelles histoires devraient se dérouler comme en 1976.
 
Tu citais des exemples, comme des livres avec beaucoup moins de saveur avec des portables : oui mais imagine les Six sans talkies ? Certaines  situations auraient également été impossibles. On peut imaginer la même chose avec des portables dans un contexte plus moderne. Il est tout à fait possible de créer du suspense et des complications avec nos accessoires technologiques actuels, il suffit d’un peu de créativité et d’idées. Pour reprendre ton exemple : au gouffre Marzal, il suffisait d’imaginer qu’au fond de la grotte le réseau ne passe pas. Angoisse assurée pour les autres de la bande. Ou que la batterie lâche. Ou encore, que quelqu’un en fuite soit obligé de se passer de tout ça pour ne pas être pisté, chose beaucoup plus compliquée en 2016 qu’en 1976 ! Cela créerait de sacrées difficultés, tout bénéf pour tenir le lecteur en haleine. Autre exemple, dans le 2^ème 6C que j’ai écrit, tout le chapitre dans l’aéroport que je trouve le plus palpitant et angoissant de l’histoire, aurait été impossible sans portables et sans communication cachée.
Après cela reste un roman, du fictif : dans les livres, on parle de supports, d’aides aux enquêtes, et d’adapter l’environnement à la période choisie.
Les gens qui cherchent du réseau le bras en l’air ou ceux qui sont scotchés sur leur tablette à la plage, y’en aura toujours, je trouve ça bête aussi, mais chacun ses choix et sa vie.