Colette, cette grande romancière du XXe siècle, je l’ai connue pour la première fois grâce au site de Serge, il doit y avoir une dizaine d’années de cela. Quand je dis l’avoir connue, je veux en fait dire que c’était la première fois que j’en entendais parler, que je ne la connaissais pas même de nom auparavant. À l’époque, j’avais lu les quelques lignes ou citations – les plus belles sans doute – mises en ligne sur les pages du site de Serge consacrées à cette auteure. Son style d’écriture était si joli, si plaisant, d’un registre si charmant, que je m’étais tout de suite promis d’acheter à l’occasion quelques-uns de ses livres, afin de mieux la connaître. Cependant, j’avais quand même un peu oublié Colette et ses écrits, depuis... D’autres lectures sont passées par là ! Ce n’est finalement que beaucoup plus tard, en 2006 pour être précis, que j’aie eu l’occasion de vraiment découvrir cette écrivaine, ayant reçu d’un ami du forum trois titres de Colette : Claudine à l’École, La femme cachée, Sido... Ce fut tout de suite le coup de foudre !
Que de couleurs, quelles descriptions détaillées de la nature ou d’une personne, que de chatoiements, quelle finesse ! Les choses les plus banales, racontées par Colette, s'embellissent sous sa plume, prenant un aspect on ne peut plus vivant et réel.
Si c’est une description de la nature qu’elle fait, on a l’impression de se trouver en plein dedans : on croirait voir les plantes, les feuilles et les arbres, entendre le gazouillis des oiseaux, on sentirait presque le parfum des fleurs ! Si elle écrit quelques lignes sur une personne, on la reconnaîtrait sans hésiter, si on la croisait dans la rue !
Colette affectionne en particulier les couleurs. Qui saurait décrire, mieux qu’elle, chaque ton, chaque nuance avec autant de poésie. Le choix des mots est recherché, soigné, raffiné.
Étant membre de la bibliothèque de l’Alliance française de Doubai, j’ai récemment emprunté et lu avec délices deux autres romans de Colette : « Chéri » et « Gigi ».
J’ai surtout apprécié Chéri, livre dans lequel Colette parle d’un jeune marié épris d’une maîtresse qui a le double de son âge et qu’il aime non seulement d’un amour sincère, mais aussi un peu par intérêt ! Les idées de non-conformiste de Colette, sa façon de penser si française, m’ont énormément plu. Ce roman m’a marqué.
Évidemment, on ne lit pas un Colette comme on lirait un club des cinq ! Personnellement, il me faut parfois jusqu’à une demi-heure, sinon plus, pour bien lire et comprendre une seule page de texte d’un roman de Colette : il y a tant de mots compliqués - beaux certes - mais combien difficiles et qui exigent un si gros effort de compréhension de ma part !
Alors si j’arrive à comprendre un tiers ou même un quart d’un ouvrage complet, je me féliciterais.
Serge dit, je cite dans la section Colette de son site : "Si cette page, aussi peu que ce soit, apporte quelques nouveaux lecteurs aux livres de Colette, le but sera atteint."
Je peux maintenant affirmer, Serge, que ce but est désormais atteint, que Colette compte un fan de plus.
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