Au hasard de lectures de divers articles de presse au sujet d'Enid BLYTON découpés dans des journaux anglais et téléchargés sur la Toile, j'ai glané des infos assez variées, parfois surprenantes, mais en tout cas très intéressantes concernant notre romancière bien-aimée. En voici quelques-unes :
1° Elle se lance dans sa carrière d'écrivaine quand, étant étudiante, elle touche 72 livres sterling qu'elle reçoit d'une maison d'édition qui a publié 6 de ses manuels scolaires de langue anglaise à l'usage des écoliers.
2° A l'entame de sa série des "FAMOUS FIVE" ("le club des 5" en français), Enid BLYTON ne projette pas d'écrire plus de 6 titres. Quand elle a achevé de rédiger FIVE ON KIRRIN ISLAND AGAIN - donc le 6e tome - elle annonce à ses lecteurs sa décision de s'en tenir là, comme elle se l'était promis au départ. Mais elle a compté sans l'avis de ses fans, qui ne l'entendent pas de cette oreille, et qui réagiront vivement en apprenant la nouvelle. Voilà comment, sur leur demande, elle en écrira 15 autres, ce qui portera à 21 le nombre total des titres que comporte cette série.
3° Enid n'a jamais été proche de sa mère, qui voulait faire de sa fille une femme au foyer. Elle traitera les écrits de sa fille tour à tour de "torchons" et de bouillie pour les chats.
4° Au pic de sa productivité, Enid compose plusieurs romans à la fois : un Aventure, un Club des Cinq, un Clan des Sept, un Secret, un Malory School : autant de livres qu'elle a "sur le feu", en plus des articles qu'elle écrit pour divers journaux illustrés en même temps, sans parler des jeux d'épreuves avant impression en attente de corrections.
5° En novembre 1952, elle fait quelques jours d'hôpital après avoir été mordue par un chien. Grâce aux soins qui lui sont prodigués, elle reprendra sa vie normale quelque temps après, complètement guérie.
6° Le facteur qui distribue le courrier dans le quartier où elle vit se voit confier chaque jour, en plus des correspondances destinées aux uns et aux autres, un sac postal bourré de lettres venues du monde entier à l'adresse d'un seul destinataire : Enid BLYTON.
7° Elle ne badine pas avec le cahier des charges qu'elle négocie avec ses éditeurs : le tirage de l'édition originale de chacune de ses nouveautés doit être de 25 000 exemplaires au minimum ; sans cela, elle résilie le contrat avec la maison d'édition en question. Etant donné son renom, les éditeurs s'arracheront ses manuscrits.
8° La presse britannique dans les années 1960 la comparera à une usine à fabriquer les livres. Et non sans raison : les histoires coulent de cette "chaîne de production" à raison de 10 000 mots par jour. Poussée à plein régime, elle pouvait débiter jusqu'à 15 000 mots/jour.
9° Quelquefois, un journaliste en mal de copie fustige les oeuvres d'Enid BLYTON, ulcéré sans doute par le succès retentissant de cette auteure. D'autres fois, ce sont des bibliothécaires qui s'en prendront à elle pour avoir corrompu l'esprit des enfants à tel point que certains d'entre eux se refuseraient à lire autre chose que les livres blytoniens. Ces derniers détrôneront même les oeuvres de Charles DICKENS dans les bibliothèques de certains comtés.
10° Elle aime les jardins à la folie. Dans le sien propre, son jardinier entretient près de 1 000 roses qui poussent dans des plates-bandes entourant un bassin où flottent des nénuphars.
Voilà les données que j'ai pu réunir dans un premier temps et que j'ai compilées à votre intention. Peut-être que d'autres viendront compléter celles-ci.