Jacques Rogy terrasse le dragon - 1970

Cet épisode nous conduit à Hong Kong, d'où décolla Bertrand Camus, victime d'un attentat qui détruisit son Boeing dans le Golf du Bengale.

Jacques Rogy et René tentent de reconstituer les faits qui ont précédé ce vol funeste et de récupérer un dossier mis à l'abri par Bertrand Camus. Inutile de préciser que ceux qui ont piégé le Boeing attendent nos amis de pied ferme ...

Bertrand avait évoqué ses investigations avec Tchou Min Yi, père d'une séduisante Yin Kouo (Fruit d'argent) ; ceux ci vont mettre en relation nos envoyés spéciaux avec un poète qui va les initier à cet art chinois partagé par de vastes réseaux d'amateurs et leur permettre de récupérer les bribes d'indices collectés par Bertrand.

Débute alors une chasse aux trésors en Extrême Orient, puis en Europe, qui va révéler un vaste trafic de stupéfiants et œuvres d'art, tout en permettant à René de rajeunir en volant sur un JUNKER, découvrir les merveilles culinaires exotiques et d'emballer la gracieuse Yin ;-)

En conclusion, une enquête qui dépayse et qui est addictive mais il est à noter que Pierre Lamblin habille les chinois de Kimonos et les confond ainsi avec des japonais.

Je viens de le terminer... et il ne m'a pas spécialement plu. 
En fait mon principal problème est que je n'y ai jamais cru. Je trouve que le voyage n'est qu'une accumulation de poncifs et de lieux communs sur l'Asie et les asiatiques. 
Et encore je ne m'appesentirai pas sur le ton post-colonialiste, car je fais partie des personnes qui pensent que Pierre Lamblin (tout comme ses contemporains) n'est que le produit de son époque. Et à l'époque ce ton était de mise, sans forcément penser à mal.
Quant à l'enquête je ne trouve pas Jacques Rogy au mieux de sa forme. D'ailleurs l'auteur (ou Jacques lui-même, à moins que ce ne soit René ?) le reconnaît en personne puisque vers les 3/4 de l'histoire il confesse que depuis le début de l'aventure ils ne sont que les jouets des Veï et autres vilains. 
De même, la révélation (presque finale) lors du voyage retour du journaliste supposée montrer sa vivacité d'esprit, m'a laissé de marbre. Comment imaginer qu'il allait en être autrement ?
Non franchement ! je pense que Jacques Rogy est plus à son aise et crédible quand il enquête à domicile.

Désolée pour le retard ! Je ne suis pas normande mais je vais situer mon impression entre les deux vôtres... en penchant tout de même un peu du côté de Monsieur X... J'avais assez aimé le début, bien immersif si l'on peut dire, qui m'a un peu fait penser à du Bussi ! Et les premières pages en Chine ne sont pas désagréables malgré en effet l'avalanche de clichés, admettons que ça faisait "couleur locale"... Ensuite j'avoue avoir été un peu larguée par l'intrigue qui m'a semblé à la fois répétitive et brouillonne, je n'ai peut-être pas fait trop d'efforts non plus. J'avais un peu l'impression de lire un "illustré" bas de gamme, avec des bandits farfelus qui par une chance inouïe n'ont jamais l'idée de se munir d'armes à feu ! Et en effet les kimonos...^^
D'ailleurs le camarade intello Yen n'aurait-il pas dû se trouver en camp de rééducation ? Bon nous n'allons pas demander à un livre pour enfants, surtout à l'époque, de de mêler de géopolitique... à ma connaissance mais je suis loin d'être une spécialiste, Bonzon pourtant vraiment humaniste ne fait pas d'allusion au régime franquiste dans ses romans "espagnols".
A moins que l'action ne se situe avant la Longue Marche et après la guerre sino-japonaise ? ce ne devait quand même pas être un environnement de tout repos...
En bref un volume pas désagréable mais qui donne l'impression d'être assez bâclé... et comme Monsieur X je trouve qu'une grande partie du charme de cette série tient au côté très vintage, presque sociologique, de la France de cette époque, que d'ailleurs je ne situe pas très précisément mais peu importe... les intrigues qui s'y déroulent sont en effet bien plus crédibles, et le ton général aussi !
Un petit détail qui n'a rien à voir mais que j'ai trouvé assez gênant, les illustrations de mon exemplaire (3ème trimestre 1971) sont très floues, surtout dans la première moitié du livre. Et l'ami Jacques se retrouve du plus beau roux, ce qui bien sûr n'est pas un défaut en soi ! mais en l'occurrence paraît assez surprenant...

Je me demande si l'allusion aux romans et personnages de Pierre Loti pouvait être comprise par un "jeune" dans les années 70/80 et doute qu'elle soit compréhensible par un ado du XXI siècle ?

mouette a écrit:

D'ailleurs le camarade intello Yen n'aurait-il pas dû se trouver en camp de rééducation ? Bon nous n'allons pas demander à un livre pour enfants, surtout à l'époque, de de mêler de géopolitique... à ma connaissance mais je suis loin d'être une spécialiste, Bonzon pourtant vraiment humaniste ne fait pas d'allusion au régime franquiste dans ses romans "espagnols".
A moins que l'action ne se situe avant la Longue Marche et après la guerre sino-japonaise ? ce ne devait quand même pas être un environnement de tout repos...

Bonjour Mouette,

Hong Kong à cette époque était colonie britannique et ses habitants ont donc échappé aux camps de rééducation de la révolution culturelle.

La rétrocession à la république populaire de Chine est intervenue en juillet 1997 ... avant les manifestations de Tian'anmen


L'intrigue se situe donc dans "un environnement de tout repos".


Amicalement

@Pierre-Dominique : Tien'Anmen 1989. 

Monsieur X a écrit:

@Pierre-Dominique : Tien'Anmen 1989. 

Merci Monsieur X ! il me reste à faire mon autocritique

Mais ces manifestations sont bien postérieures à notre JR du mois

Pierre-Dominique a écrit:

Mais ces manifestations sont bien postérieures à notre JR du mois

Tout à fait. 

Merci pour les précisions.