Rappel du premier message :Edition 1965. Illustration de couverture :Nikolas Moraus
Titre français : Hourra pour les deux jumelles (titre que je ne comprends pas d´ailleurs, les jumelles ne faisant rien pour mériter un tel hourra : le sujet du post est la traduction du titre allemand)
Alors voilà, je viens de terminer ce titre, et comme le Malory que j´ai lu, c´est le sentiment de déception qui domine. Si le livre ne m´est pas tombé des mains cette fois, on ne peut pas dire que je l´ai lu avec grand plaisir. Le cadre n´est pratiquement pas dépeint, ce qui est dommage, mais surtout, les personnages, comme dans Malory, ne sont pas vraiment -voire pas du tout- attachants. Franchement, qui peut s´identifier à ces gamines qui donnent constamment des leçons de morale, mais se comportent elles-mêmes comme des pestes ! J´ai relu tout à l´heure mon post sur Malory et y ai lu un mot que je vais reprendre ici : malsain. Je n´aime pas du tout la mentalité qui règne à l´école, avec cette sorte d´autojustice. Je sais que les enfants peuvent être parfois cruels, mais là, c´est le sommet. Les filles passent leur temps á se dire leurs 4 vérités, à se balancer des vacheries, mais il y a toujours en arrière-plan cette notion de "justice" : elle a été méchante, alors elle "mérite" qu´on soit méchant avec elle. Et ce que je n´aime pas, c´est que les profs ferment les yeux sur ces pratiques. Par moment, j´avais l´impression de lire "Suzette et le bon ton" (qqn connaît ? C´est un livre de "morale" pour enfants, que me lisait ma grand-mère), le doigt levé, et à d´autres, je me croyais dans "dallas" ou "dynastie" avec les saletés de bonnes femmes qui se tirent dans les pattes.
Là encore, je ne reconnais pas du tout Blyton. Dans le C5, les enfants se disputent également, Claude pique des colères, mais il n´y a pas cette méchanceté entre eux. J´ai grandi avec deux frères plus âgés et une soeur, alors je peux vous dire que je connais la taquinerie, les moqueries et les farces, mais une telle méchanceté, non.
Et puis, Marianne dit ses 4 vérités à Carla la pleurnicheuse, et celle-ci devient sûre d´elle et montre un immense talent d´actrice. Carla dit à Marianne la râleuse ses 4 vérités et celle-ci fait preuve d´un immense talent de musicienne. Et Anne, qualifiée quasiment à chaque page de fainéante, mais qui s´affirme et devient une déléguée de classe modèle !
Non, non, non, tout cela me déplaît considérablement.
Cela fait bien longtemps que je n´ai pas lu de Bennett, mais dans ma mémoire, ce n´est sans doute pas plus crédible et près de la réalité, mais au moins les blagues étaient vraiment des blagues et les relations entre les élèves, puis entre élèves et enseignants étaient différentes, et le tout, beaucoup plus drôle. J´adorais les personnages de Bennett et Mortimer. Qui peut dire ici qu´il adore le personnage de Patricia ou d´Isabelle ? Elles sont fades et mesquines.
Bon, j´espère ne pas m´être fait trop d´ennemis avec ce post !