Les chiens dans les romans et albums jeunesse

Rappel du premier message :

Les chiens dans nos livres d'enfant !

Je ne sais s'il y a déjà eu un sujet spécial...
Je viens de finir "Les compagnons de la Croix-Rousse", un véritable hommage aux  chiens et à ceux qui les aiment...

On pourrait discuter ici de Dagobert, Kafi, Crac, etc...
Chiens utiles à l'intrigue, ou chien personnage de plaisir, ou comique...

D'abord, je pense à kafi...
Dans ce premier roman, (Les compagnons de la Croix-Rousse), on voit un Kafi parfois craintif, pas encore dressé en "chien policier" (vilain terme dans un sens...) mais cela se comprend, car le pauvre chien a été séparé de son maître très longtemps... et maltraité !
Je dois dire que moi, j'aurais été pire que Tidou, si on m'avait séparé de mon chien ! Peut-être aurais-je fugué... mais je ne pense pas ! Un petit quelque chose me retient toujours d'aller trop loin...
Mais j'aurais surement été très buté, (comme Claude) j'aurais refusé d'aller à l'école, fait la grève de la faim, refusé tout service !
(J'étais un peu comme Claude, enfant, sauf que cela ne se voyait pas, car j'étais sans petits camarades... )

Et puis je n'admet pas, (encore aujourd'hui) qu'on considère les chiens comme des objets... je suis de ceux qui pensent que la loi devrait punir presque autant les gens qui maltraitent les animaux que les personnes...

Dans le roman, on nous mène quand même un peu en bateau...
On ne peut pas prendre Kafi, (appartement trop petit, concierge, etc.) mais à la fin du roman, tout devient possible !
Poutant, la concierge est toujours là, l'appartement n'a pas grandi... et la famille de Tidou va y habiter encore longtemps...

Ce n'est qu'une amorçe de discussion...
je parlerai aussi du flair de kafi... qui me parait quand même trop exagéré...

a suivre...

Pour me faire pardonner de François pour avoir dit que son magnifique labrador avait pris du ventre ,  j’ouvre un sujet sur les chiens (alors que je préfère les chats ).

Et j’ouvre le bal en vous parlant d’une histoire véridique qui a fait le tour du monde dans les années 50 : l’histoire du chien Lampo :



D’abord paru chez Laffont sous le titre "Lampo chien voyageur" en 1963, Hachette le réédite en 1965 dans la Bibliothèque verte sous le titre de "Le Chien qui prenait le train" ("Lampo, il cane viaggiatore") avec des illustrations de François Batet.




Lampo est un chien bâtard qui apparaît un jour à la gare de Campiglia en Italie :



Le chef de gare le garde une nuit puis le chasse. Mais lampo revient le lendemain. Conquis par l'affection et la gentillesse du chien, il décide de le garder. Tous les jours, Lampo accompagne son maître à la gare et y demeure avec lui. Mais tous les après-midis également, sans que personne ne le lui ait appris, Lampo monte dans le train et descend à la station qui dessert l’école ou le jeune fils de son maître est scolarisé, à la fin des cours. Chien et élève rentrent alors ensemble à la maison.

L’histoire de Lampo émeut les Américains qui dépêchent sur place des journalistes pour réaliser un reportage-photo :










Les États-Unis publient des livres sur Lampo :





A la mort de Lampo, les habitants érigent devant la gare une statue à sa mémoire:

Ma contribution avec un grand classique.
L'appel de la forêt, de Jack London.
L'amitié entre un homme et un chien dans le grand nord Canadien.
Et puis la nature, toujours présente chez London.
Collection Les bons livres, Editions HEMMA.

C'est une hyper bonne idée Gigi de relancer ce sujet.

Très beau sujet Gigi ! je vais y réfléchir.
Je dois avoir pas mal de petits albums ayant pour héros un chien.

Eh oui François tu as raison. Je vais tâcher de regrouper les sujets. Ce soir si j'ai le temps.

gigi a écrit:

A la mort de Lampo, les habitants érigent devant la gare une statue à sa mémoire:

Cela me rappelle l'histoire de Hachiko :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hachik%C5%8D



Détail touchant, 90 ans après la mort de son maître, ils sont enfin réunis dans une nouvelle statue:

 

Ça y est, j'ai fusionné les 3 sujets.

J'ai vu aussi le film "Hachi". De le voir ainsi attendre son maître, on en a les larmes aux yeux.


Mais je n'étais pas au courant de cette nouvelle statue !

Bravo Gigi pour ce sujet! (encore un livre sympathique à trouver... )

loustic a écrit:

Cela me rappelle l'histoire de Hachiko :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hachik%C5%8D

Détail touchant, 90 ans après la mort de son maître, ils sont enfin réunis dans une nouvelle statue:
 

Oui, je connaissais l’histoire émouvante de Hachiko.
Il y en a une autre en tout point pareille : celle du chien italien Fido :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fido_(chien)

A la mort de son maître lors d'un bombardement en 1943, le brave Fido continua à aller attendre celui-ci à son arrêt d'autobus chaque jour, à la même heure, pendant quatorze années. La ville érigea une statue à Fido quand il mourut en 1958 :

François a écrit:

Juste un petit mot sur une célèbre chienne: Lassie

La première édition est anglaise: "Lassie Come-home".

Mais l'édition originale française est curieuse (Bibliothèque rose illustrée 1949 avec sa jaquette):



La chienne porte le nom de Topsy, pourquoi ??

Heureusement, 5 ans plus tard (1954) sort la version Idéal-Bibliothèque à jaquette:



Le texte semble identique à la version de 1949 mais tous les Topsy sont remplacés par des Lassie... (donc nouveau copyright hachette)
.

J'ai l’explication à cette question que tu te posais en 2008, François.

Hachette publie ce roman en 1949 sous le titre "Topsy chien fidèle" parce qu'en français le nom "Lassie" rappelait trop les notes de musique la, si. Hachette a dû trouver cela un peu ridicule, d'où sa décision de rebaptiser le chien Topsy (Ce nom a au moins le mérite de posséder le même nombre de syllabes et la même fin en "i" que "Lassie").

Mais ... coup de théâtre !

L'année suivante, en 1950, sort sur les écrans français le tout premier film américain adapté du célèbre roman : Fidèle Lassie. Il était sorti aux États-Unis en 1943, mais à cause de la guerre, sa diffusion avait été retardée en Europe.

C'est un grand succès car, en plus d'être très émouvant, le film est tourné en Technicolor, chose rare à l’époque (car alors très onéreux).

Que fait alors Hachette ? Sachant que les enfants voudront acheter le roman après avoir vu le film, elle s'empresse de rééditer le roman sous le titre du film : "Lassie, chien fidèle" ... Adieu Topsy !



P.S. J'ai lu ce roman dans sa version non abrégée et je dois dire que je l’ai trouvé très bon.

gigi a écrit:

Citation :

(Comme plus personne ne poste de messages sur le forum,

Je me faisais la même remarque, c'est d'un calme...

Je vais casser un peu ce calme

Voici ce que j'ai en stock sur ce sujet


Edition d'avril 1972

Edition de juin 1973

Edition de juin 1975

Edition d'octobre 1976

Très très bonne idée Gigi d'avoir relancé ce sujet !  

Je vais moi aussi secouer la poussière de la mémoire et des étagères pour y retrouver de petits - ou grands- kinkins !
En attendant un petit clin d’œil à l'ancêtre de nos chiens de fiction : le personnage le plus émouvant de l'Odyssée, Argos le chien d'Ulysse... jeune chiot quand son maître est parti, il est le seul à reconnaître Ulysse lorsque celui-ci revient dans son île vingt ans après, déguisé en mendiant. A la vue de son maître, Argos, épuisé et paralysé, dresse les oreilles et agite la queue... puis se reconnaît le droit de partir au royaume des ombres. Un passage qui me donnait toujours envie de pleurer, comme le faisait auparavant le petit cheval blanc de Paul Fort...
Sinon ce qui me vient tout de suite à l'esprit, pardonnez-moi ce petit hs, ce n'est pas un livre, c'est la Belle et le Clochard ! je n'aime pas tous les dessins animés de Disney mais quand même celui-ci est immortel... et la scène du spaghetti c'est juste divin, non ?

Pour ma part, "Barboche" de Henri Bosco me vient à l'esprit. C'est un des romans du cycle de Pascalet et Hyacinthe inauguré par "L'âne culotte". Barboche est le chien de "Tante Martine", la tante de Pascalet. Il y a bien longtemps que je l'ai lu donc je ne me souviens plus de tout mais j'aime beaucoup l'atmosphère mystérieuse qui se dégage des romans de Bosco.

Edition du 4° tri. 1938

J'ai acheté ce livre ce matin dans une brocante pour 50 centimes. Je ne sais pas si j'ai fait une affaire, mais c'est la 1° fois que j'en trouve 1 de la collection ségur de chez Hachette.

Pffff!!! C'est le calme plat en ce moment sur le forum...

Il est très bien ton livre Luz.
Je ne sais pas dans quelle collection on doit le classer. 
Peut être dans l'ancienne nouvelle collection Ségur...
Seulement j'ai un sacré doute. D'après François et Maryland, dans le post dédié à cette collection, celle-ci démarre en 1930 et présente les caractéristiques suivantes: livres avec jaquette recouvrant un cartonnage reproduisant le dessin de la jaquette et présentant un dos jaune.
Les livres de cette collection se voulaient des rééditions à moindre coût des œuvres de la Comtesse de Ségur.
Idem pour l'ancienne nouvelle collection Fleuriot..., Colomb... etc...
Oui, mais...
Il faut savoir que, parallèlement à cette collection cartonnée avec jaquette, est éditée une autre collection simplement brochée présentant le même dessin de couverture avec toujours "Librairie Hachette" en bas.
C'est une édition du lecteur pauvre encore moins chère, très sympathique au demeurant, et plus rare à trouver de nos jours car fragile du fait de la faible épaisseur de la couverture (une simple feuille de papier).
Je pense que ton livre fait partie de cette dernière collection. (Comment la baptiser?)
Le dos doit être blanc et présenter des cadres rouges qui peuvent varier vers le rose dans le temps.

Comme je le disais, ton titre est bien. C'est la première fois que je le vois. Belle trouvaille!

gronours a écrit:

Je pense que ton livre fait partie de cette dernière collection. (Comment la baptiser?)
Le dos doit être blanc et présenter des cadres rouges qui peuvent varier vers le rose dans le temps.

Tout à fait gronours, très bon détective. Cette collection, est baptisé: Ségur

J'ai scanné la 2° page:

J'ai lu hier soir ce roman de René Guillot, La nuit des contrebandiers.
J'aime beaucoup René Guillot, entre autres avec sa série des Grichka et là j'ai été comblé.
C'est l'histoire de Frédéric, qui vit avec un oncle et une tante à la lisière de la forêt.
Frédéric recueille un chien aveugle promis à l'euthanasie, le soigne, et...autant vous prévenir de suite, l'histoire finira mal.
Si mal que je n'ai pu m'empêcher de verser une larme (plusieurs...) à la fin du livre.
Très triste mais très bien écrit, je vous recommande ce beau roman sans hésiter.

En matière de chiens, je vous recommande chaudement ce titre que ma mère me lisait le soir pour m'endormir puis que j'ai pu lire tout seul ... mais que je ne possède plus depuis longtemps 



Il s'agit de l'histoire vraie d'un dresseur de chiens de Scotland Yard et de son meilleur chien, celui qui a permis le plus d'arrestations ! On parle là d'une époque où les voleurs et autres bandits anglais n'avaient (presque) pas d'armes à feu. Le chien était donc l'arme absolue (puisque les Bobbies, en-dehors de leur matraque, n'avaient pas d'armes eux non plus). On verse une larme à la fin 

Vous m'en direz des nouvelles ! 

Merci pour les conseils de lecture, en particulier sur les deux derniers titres, qui ont bien l'air d'histoires fortes et émouvantes...
Dans un registre plus anodin (et enfantin) j'avais été très touchée "petite" par Pampelune chien trouvé de Cécile d'Argel - pseudonyme de l'auteure belge Ilka Rezette - en R&O Dauphine.





C'est l'histoire, inspirée d'un fait réel vécu par des proches de l'auteur, d'Anne Cordier, jeune veuve élevant ses deux enfants et se retrouvant à la suite d'un accident paralysée (hémiplégique comme on ne le disait pas encore); l'air marin lui étant conseillé, tous trois s'installent dans un appartement prêté par une amie en bord de la mer du Nord. Ses enfants s'adaptent et l'aident au maximum, si bien que cette jeune femme énergique ne saura refuser à sa fille de recueillir un petit chien sauvé de la noyade... même si cette adoption complique encore une vie quotidienne difficile et manquera de provoquer un drame.
Ainsi racontée je suis consciente que cette histoire paraît assez mélo et datée  - ce qu'elle est, par exemple aujourd'hui la jeune femme pourrait sans doute conserver son emploi - mais elle est aussi réaliste et tonique, Anne Cordier est souvent une mère trop exigeante, les enfants sont loin d'être des anges et Pampelune d'être un petit chien modèle mais tous les quatre avancent, sans moralisme ni pleurnicherie. Et je trouve la "patte" de Pierre Le Guen parfaite pour illustrer ce dynamisme et aussi, et surtout, les gris-verts de la mer du Nord, on croit sentir la pluie, le froid, les embruns, et on trotte avec eux...

Allez...je relance le sujet avec un livre trouvé ce WE qui m'a fait sourire et dont voici quelques scans :