Rappel du premier message :Cette série publiée par la Bibliothèque Verte fait incontestablement partie de celles qui ont marqué mes années de collège (... la
série-reine restant toutefois pour moi "Langelot").
C'est pourquoi, ayant récemment réussi à compléter ma collection des "Langelot" (comme indiqué dans un autre fil, et jusqu'à l'année 1980 incluse), j'ai alors eu envie de pouvoir relire quelques-uns de ces romans que j'avais beaucoup appréciés à l'époque, c'est-à-dire dans la seconde moitié des années 70.
J'en ai ainsi acquis une petite quantité, à la fois parmi les titres que je me rappelais avoir lus et ceux dont je me souvenais, mais auxquels je n'avais pas eu accès à l'époque.
... Et c'est en quelque sorte le "désoeuvrement" qui m'a poussé, vendredi soir, à attraper le volume qui se trouvait le plus immédiatement
à portée de main, et à le relire en deux petites sessions.
Il s'agissait du "Trombone du Diable", de 1968, et dixième volume de la série (qui en comporte 47 dans la publication originale, c'est-à-dire sans tenir compte de la tentative de "résurrection" de 1989-90, apparemment restée assez anecdotique).
Pour des informations "techniques" concernant l'édition française, je vous renverrai simplement vers
la page "Wiki" (cliquer) consacrée à la série.
... Mes impressions :Tout d'abord, ce roman n'est certainement pas représentatif de la série, puisqu'il se déroule en effet dans un ranch lointain appartenant à la famille de l'un des trois membres de l'équipe, contrairement à la grande majorité des autres de la série, dont l'action se situe en principe dans la petite ville imaginaire de Rocky, quelque part sur la côte californienne.
Le style narratif est très simple (n'oublions pas qu'il s'agit là d'une collection "jeunesse"), se contentant de descriptions "extérieures" : jamais en effet on n'évoque la perception subjective d'aucun des protagonistes, les émotions ou les sentiments qu'il pourrait ressentir dans telle ou telle situation. Ce que pensent ou éprouvent les personnages, on ne le connaît donc qu'à travers ce qui nous est présenté, factuellement. Et c'est tout de même très peu !
Pour qui ne connaîtrait pas du tout cette série, je vais ici donner une analogie afin de vous aider à la situer : la première chose à laquelle j'aie songé en y repensant (et avant de décider d'en racheter quelques titres), c'est... "Scoubidou" ! (... qui ne s'apppelait pas encore "Scooby-Doo" en France, à l'époque où les enfants de ma génération avaient découvert cette série d'animation à la télévision, toujours dans la seconde moitié des années 70)
... Pourquoi ? Parce que, ce qui nous est proposé dans cette série, c'est ce que j'appellerais des "mystères-pour-rire". Tout commence en général par la mise en contact des héros avec un mystère qui semble relever d'un phénomène surnaturel, inexplicable et vaguement inquiétant : fantômes, spectres, apparitions ou disparitions mystérieuses, etc.
Nos trois jeunes héros (qui, soit dit en passant, apparaissent un peu plus âgés à travers la traduction française que ce qu'ils sembleraient être en réalité : on leur donnerait facilement 16-17 ans au vu de la VF, alors que la page "Wiki" anglo-saxonne parle plutôt de 13-14 ans), qui ont constitué une "agence de détectives amateurs" (non officielle, bien qu'ils aient fait imprimer des cartes de visite !), se trouvent donc confrontés à un phénomène mystérieux, voire inquiétant. Ou bien c'est quelqu'un de leur entourage, ou une personne dont ils ont fait la connaissance récemment, etc.
Ils mènent donc alors l'enquête, en utilisant toutes les ressources de leur ingéniosité (cliché pour cliché, on trouve dans l'équipe "la tête pensante", l'athlète et le "rat de bibliothèque" !), et un matériel rudimentaire qui relève davantage du scoutisme (bicyclettes, canifs et déguisements de fortune) que de l'espionnage !
Par ailleurs, ils bénéficient également, lors de certaines aventures, d'une Rolls avec chauffeur (... rien que ça !), dont ils ont gagné le droit d'usage à l'occasion d'un concours (à l'origine pour un mois seulement, mais ce privliège a par la suite été prolongé sans limites grâce à l'intervention d'Alfred Hitchcock, pour le compte de qui ils réalisèrent leur toute première enquête). Et c'est d'ailleurs "lui" qui signe l'introduction et la conclusion de ces romans, qu'il a même
écrits ! En réalité, seul son nom est utilisé sur la plus grande partie de la série, à laquelle il n'a jamais réellement collaboré ; et c'est d'ailleurs un autre personnage qui se substituera à lui dans les derniers épisodes, sans doute après le décès de ce grand cinéaste...
(... à suivre !)